ORPEA : le chiffre d'affaires progresse de 26,7% au T1

04/05/2011 - 11:22 - Option Finance

(AOF) - Orpea a publié un chiffre d'affaires de 293 millions d'euros au premier trimestre, en hausse de 26,7%. La croissance organique ressort à 8,4% sur la période. " La montée en puissance progressive des établissements issus de l'acquisition stratégique de Mediter, l'ouverture de plus de 2 000 lits dans les 10 prochains mois, et le réservoir de croissance constitué de plus de 9 000 lits permettent à Orpea de disposer d'une visibilité exceptionnelle à court, moyen et long terme, aussi bien en termes de croissance de l'activité que de rentabilité soutenue ", se félicite le groupe. Orpea confirme par ailleurs " avec sérénité " son objectif de chiffre d'affaires 2011 d'au moins 1 210 millions d'euros et le maintien d'une rentabilité " toujours solide ".

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Les points forts de la valeur

- Orpea profite de sa double appartenance à des secteurs à caractère défensif : les services à la personne, en tant que premier exploitant de maisons de retraite médicalisées en France, et la santé, en tant que gestionnaire de cliniques médicales et d'établissements psychiatriques ; - Les barrières à l'entrée sont conséquentes sur ce marché ; sa fragmentation rend les opérations de croissance externe intéressantes ; - Les établissements matures d'Orpea ont des taux d'occupation supérieurs à 96%, ce qui permet de faire passer des augmentations de prix ; - La visibilité sur la croissance est très bonne. C'est actuellement l'une des rares sociétés cotées à donner des prévisions à moyen terme. Le groupe a même encore relevé ses prévisions pour 2011 ; - La prise de contrôle à l'automne 2010 de 100% de Mediter et de 49% de Medibelge, soit 57 établissements avec 3800 lits en France et 1050 en Belgique, renforce le potentiel de croissance du groupe. C'est la plus grosse opération de son histoire ; - Depuis 2005, Orpea a aussi misé sur l'international en mettant la priorité sur les pays fortement réglementés, où les autorisations de lits sont strictes ; - Orpea dispose, par rapport aux autres groupes cotés de maison de retraite, d'un véritable attrait spéculatif. Le docteur Jean-Claude Marian, âgé de 73 ans, sera en effet tôt ou tard amené à céder son groupe.

Les points faibles de la valeur

- Le groupe entre dans une phase de maturité, qui correspond à un ralentissement progressif de son développement ; - La question des déficits publics et d'une restriction des remboursements en France et en Europe fait régulièrement ressurgir le spectre d'une évolution réglementaire défavorable ; - Orpea est propriétaire de 50% de son parc immobilier, ce qui le rend sensible aux évolutions du marché immobilier mais également à celle des taux longs ; - Le rendement est quasi nul (moins de 1%) ; - Les investisseurs sont habitués à la publication de résultats de qualité. Leur niveau d'exigence est donc élevé. Les bons résultats du groupe ne sont par conséquent pas toujours salués en Bourse.

Comment suivre la valeur

- Orpea est considérée comme une valeur défensive ; - La valeur est dépendante de la courbe de vieillissement de la population qui lui est structurellement favorable dans les pays où le groupe est positionné ; - La valeur est sensible aux politiques publiques qui sont actuellement à son avantage avec le lancement de l'allocation personnalisée à l'autonomie ; - Le groupe a pour habitude d'annoncer en octobre, chaque année, l'acquisition d'établissements et l'obtention d'autorisations/extensions de lits.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pharmacie - Santé

De nombreuses opérations de croissance externe ont déjà eu lieu. Merck & Co. est devenu le numéro deux mondial en rachetant Schering-Plough pour 41 milliards de dollars. Roche a finalement réussi à acquérir Genentech, la deuxième société américaine de biotechnologies, pour 47 milliards. Abbott a repris le pôle médicaments du belge Solvay pour 5,2 milliards d'euros. La phase de consolidation se poursuit. Sanofi-Aventis cherche à acquérir la biotech américaine Genzyme pour 18,5 milliards de dollars. Le leader mondial du secteur, son concurrent américain, Pfizer est également très actif dans le domaine des acquisitions. Moins d'un an après avoir repris son compatriote Wyeth pour 68 milliards de dollars, il est de nouveau prêt à investir plusieurs milliards de dollars pour se renforcer dans les pays émergents et dans plusieurs domaines d'activité : les médicaments génériques, les traitements contre la douleur, le cancer, la maladie d'Alzheimer, les anti-inflammatoires et les neurosciences. FTB/ACT/