Réduction de l'exposition actions de Sextant Grand Large (Amiral Gestion)

04/05/2011 - 17:42 - Option Finance

(AOF / Funds) - "Le fonds Sextant Grand Large est un fonds flexible dont l'objectif est d'investir en actions avec un souci accru de préservation du capital. Pour ce faire, le fonds dispose de trois principaux leviers : privilégier les actions avec un potentiel de baisse à long terme le plus limité possible (sociétés dont l'activité est pérenne, la situation financière solide, possédant des actifs tangibles importants...), faire varier la part de l'actif investi en actions entre 0% et 100%, investir dans d'autres classes d'actifs (obligations, métaux précieux...)", affirme Amiral Gestion. "Historiquement le fonds s'est essentiellement appuyé sur le premier levier et seulement dans une moindre mesure sur le deuxième et le troisième. Cette stratégie a généré des résultats très satisfaisants sur le moyen-long terme avec une performance annualisée qui ressort à 12,66% depuis la création en 2003 et une valeur liquidative revenue au-dessus des plus hauts atteints avant la crise financière de 2008." "L'allocation d'actif relativement stable et orientée action explique cependant la forte baisse du fonds en 2008, d'une ampleur supérieure à ce que l'on pouvait attendre d'un fonds flexible. Ce faisant, et prenant acte du fait qu'une partie du rebond des marchés actions est désormais derrière nous, la politique de gestion de Sextant Grand Large a évolué au cours du premier trimestre avec une plus grande diversification de l'allocation d'actif." "L'exposition brute aux actions a été réduite de 78% à 67% ; une couverture sur indice a été mise en place, ramenant l'exposition nette aux actions à 57,5% ; ce portefeuille action comprend deux foncières pour 5,4% de l'actif du fonds et une obligation remboursable en action pour 4,5% ; l'exposition à l'or physique est passée de 6,3% à 9,7% ; un portefeuille de titres hybrides a été constitué à hauteur de 8,3% du fonds ; les liquidités représentent 12,8% du portefeuille." "L'encours modeste de Sextant Grand Large lui permet d'investir sans contraintes sur le segment des petites et moyennes valeurs où nous trouvons de nombreuses sociétés de bonne qualité que nous jugeons très sous-évaluées. Les certificats coopératifs d'investissement émis par les caisses régionales du Crédit Agricole restent la première position du fonds à 9,7% de l'actif. Les ratios de valorisation sont très faibles (60% de décote sur fonds propres, 6% de rendement) pour des établissements peu risqués (activité de banque de détail, excédents de fonds propres, aucune perte pendant la crise)." "Les principales autres lignes actions restent Passat, l'ORA Oeneo, Trilogic, Tessi et Vet'Affaires ; nous avons toutefois réduit le poids de ces lignes de 20 à 25% en moyenne à la faveur des hausses de cours. Parmi les nouvelles valeurs introduites en portefeuille, on citera Kesa et Kinepolis." "Nous nous intéressons par ailleurs de plus en plus au secteur de l'immobilier coté. Au-delà de ses avantages sur l'immobilier physique (liquidité, possibilité d'investir avec une décote), ce secteur nous semble être un instrument idéal de protection contre un retour de l'inflation : les loyers suivent la hausse des prix alors que les foncières peuvent s'endetter à taux fixe en face." "A noter que les foncières cotées investissent dans l'immobilier tertiaire, au rendement satisfaisant (exemple : 6% pour du bureau dans Paris) et pas dans la bulle de l'immobilier résidentiel. Sextant Grand Large avait constitué une ligne en Foncière Paris France fin 2010. Nous y avons ajouté ce trimestre une position en Terreïs à la faveur de l'augmentation de capital qui nous a permis d'investir avec une décote de 30% sur l'ANR de liquidation." "Nous avons identifié une opportunité sur les titres hybrides émis par les institutions financières. Par titres hybrides, on entend des obligations perpétuelles plus ou moins subordonnées qui viennent s'intercaler entre la dette et les fonds propres d'un établissement. Ces titres fonctionnent comme des obligations pour les porteurs tant que l'institution ne fait pas défaut, mais cette dernière est autorisée à l'inclure dans ses ratios de solvabilité (Tier 1, Tier 2)." "Paradoxalement, la crise financière de 2008 a engendré un nombre très limité de défauts sur ces papiers (essentiellement les banques irlandaises et quelques coupons non payés sur des banques allemandes et Dexia). Cette non-absorption des pertes s'est avérée tellement criante que les régulateurs ont prévu de ne plus prendre en compte les papiers aujourd'hui en circulation dans les futures normes de Bâle III. On peut donc raisonnablement anticiper que ces titres, peu onéreux pour des fonds propres mais très onéreux pour de la dette ordinaire soient remboursés dans les années à venir." "Sur des produits à taux fixes, nous obtenons des rendements compris entre 9% et 11% sur des émetteurs de qualité correcte (BPCE, Groupama, Raiffeisen). Nous avons par ailleurs eu l'opportunité d'investir sur des produits émis par le Crédit Mutuel, rapportant le taux d'intérêt à 10 ans (donc avec une protection en cas de remontée des taux) sur la base de 60% du nominal." AUT/ALO