ELECTRONIC ARTS : les perspectives déçoivent

05/05/2011 - 11:36 - Option Finance

(AOF) - L'éditeur de jeux vidéo Electronic Arts a dévoilé des résultats supérieurs aux attentes, mais des perspectives décevantes. Au quatrième trimestre, clos fin mars, le concurrent d'Ubisoft a enregistré un bénéfice net de 151 millions de dollars, soit 45 cents par action, à comparer avec un bénéfice de 30 millions de dollars, soit 9 cents par action, un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action s'est élevé à 25 cents, ce qui est supérieur de 3 cents au consensus. Le chiffre d'affaires a augmenté de 11% à 1,09 milliard de dollars. Hors les produits constatés d'avance liés à la composante on-line de certains jeux, le chiffre d'affaires a atteint 995 millions de dollars contre un consensus FactSet de 922,6 millions. Cette mesure du chiffre d'affaires est celle surveillée par les analystes. Les revenus " numériques ", liée à la vente de jeux dématérialisés (jeux pour téléphone et tablette, sur Facebook, distribution par téléchargement...) ont bondi de 72% à 268 millions. " Les ventes de " Crysis 2 ", " Dragon Age 2 " ou " Dead Space 2 " dépassent de 2 millions d'exemplaires chacun et soutiennent les résultats du groupe ", explique Aurel. Pour le trimestre en cours, Electronic Arts vise une perte par action, hors éléments exceptionnels, compris entre 44 et 49 cents pour un chiffre d'affaires de 460 à 500 millions de dollars. Le consensus FactSet était de respectivement -34 cents et 557,1 millions de dollars.

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LE SECTEUR DE LA VALEUR

Informatique - Jeux vidéo

Les smartphones et les applications sur mobiles ont fait évoluer le marché, en élargissant l'éventail des joueurs, longtemps limité aux inconditionnels du jeu sur consoles ("Hardcore gamers"). Le potentiel est donc énorme : la valeur des ventes de jeux dématérialisés devrait même dépasser celle des jeux physiques dès 2012 et représenter en 2014 les deux tiers des ventes globales. Face à ces nouveaux usages, les acteurs installés investissent dans les jeux en ligne et proposent des plates-formes de téléchargement : Sony avec la PlayStation Network, Microsoft avec le Xbox Live. Quant aux éditeurs, ils recentrent leur offre sur un portefeuille de titres réduit, favorisant les meilleures licences. D'importants budgets sont consacrés au développement et à la commercialisation de ces titres. Des investissements qui ont permis en 2010 à Activision Blizzard de hisser le septième volet de "Call of Duty" en tête des ventes. FTB/ACT/