L'assurance-vie bientôt au service de la dépendance

05/05/2011 - 16:08 - Sicavonline
L'assurance-vie bientôt au service de la dépendance

Après avoir exploré différentes pistes pour financer la perte d'autonomie des personnes âgées, dont un prélèvement sur les héritages, le gouvernement envisagerait, selon le journal Les Echos de permettre à tous les titulaires de contrats d'assurance-vie en situation de dépendance de les transformer en rente viagère tout en conservant les avantages fiscaux attachés à leur contrat.

Maintes fois annoncée mais toujours reportée, la prise en charge de la dépendance et de son financement est depuis quelques mois au cœur des préoccupations gouvernementales. Nicolas Sarkozy, s'il respecte le calendrier fixé à l'ouverture du chantier sur le sujet, devrait annoncer les grandes lignes du projet au cours du mois de juillet. Pourtant depuis le début de l'année, le gouvernement peine à trouver des solutions pour financer la perte d'autonomie. Tour à tour les pistes un temps suivies sont rejetées faute d'adhésion de l'opinion publique. Mais il faudra bien trouver l'argent quelque part et ce n'est pas dans les caisses de l'Etat qu'il faut chercher.

L'assurance-vie au secours de la dépendance

Après avoir un temps envisagé de financer une partie de l'allocation personnalisée d'autonomie (APA) en ponctionnant les héritages, en augmentant la CSG sur les retraites ou en instaurant une deuxième journée de solidarité. Le gouvernement s'orienterait désormais vers l'assurance-vie. Le placement préféré des Français constitue une manne financière de 1.300 milliards d'euros. Selon les Echos, le gouvernement voudrait permettre à l'ensemble des détenteurs de contrats d'assurance-vie en situation de dépendance de convertir leur épargne en rente viagère, sans perte des avantages fiscaux.

Des niches fiscales sacrifiées pour financer l'APA

Mais cette mesure ne solutionnerait qu'une infime partie du problème. Reste à financer la perte d'autonomie des personnes qui ne sont pas en mesure de régler eux-mêmes la note. Pour cela, le pouvoir exécutif serait prêt à tous les sacrifices, surtout s'ils concernent les niches fiscales. Il serait donc possible que le gouvernement décide au final de supprimer un ou plusieurs avantages fiscaux sur le capital ou le patrimoine pour financer l'APA.

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