EUTELSAT : renouvellement d'un contrat de 10 ans avec RTV Slovenia

06/05/2011 - 13:15 - Option Finance

(AOF) - Radiotelevizija Slovenia (RTV Slovenia), le radiodiffuseur public slovène, et Eutelsat Communications ont annoncé le renouvellement pour 10 ans de leur collaboration sur la position orbitale " HOT BIRD ". En 1997, RTV Slovenia avait choisi la constellation " HOT BIRD " pour assurer le lancement de la télévision numérique en Slovénie. Aujourd'hui, cette position orbitale assure la diffusion des trois chaînes nationales, d'une chaîne régionale (TV Capodistria) et de cinq stations de radio vers une audience de foyers équipés pour la réception directe par satellite ou via les réseaux du câble et de l'Internet, en Slovénie ainsi que dans toute la couverture des satellites " HOT BIRD " en Europe, Afrique du Nord et Moyen-Orient.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- L'opérateur de satellites bénéficie de l'explosion du nombre de chaînes diffusées par satellite dans le monde. Les applications vidéo représentent désormais plus de 70 % des recettes du groupe ; - La visibilité de l'activité est forte : Eutelsat passe des contrats à long terme avec ses clients, notamment pour la diffusion de chaînes de télévision ; - Les groupes de télévision changent rarement d'opérateur de satellites en raison du coût de réorientation des antennes paraboliques des clients vers une nouvelle position orbitale ; - Eutelsat est actuellement l'une des rares sociétés à annoncer des objectifs de croissance à moyen-terme ; - Le potentiel de révision haussière du consensus de résultats n'est pas épuisé sur le titre, notamment avec la mise en service prochaine du satellite Ka-Sat (mi-2011) : la bande Ka (défense, téléphonie mobile, entreprises) recèle d'importants débouchés ; - Sur les trois exercices à venir, la croissance moyenne d'Eutelsat devrait rester près de 2 fois supérieure à celle de son concurrent SES ; le risque opérationnel est par ailleurs moins élevé que celui de SES avec deux lancements de satellites prévus sur les douze prochains mois pour Eutelsat contre sept pour SES ; - Le groupe a la capacité de faire passer des augmentations de tarifs lors des renouvellements de contrat ; - Les marchés émergents d'Europe Centrale, des Balkans et de la Russie, sont parmi les zones les plus dynamiques à l'échelle mondiale dans la vidéo. Eutelsat bénéficie également du dynamisme de croissance des marchés d'Afrique et du Moyen-Orient ; - La télévision 3D et le très haut débit par satellite offrent des perspectives très encourageantes pour les opérateurs satellites. Ces technologies nécessitent davantage de capacités satellitaires ; - Le relèvement de la note de S&P donne à Eutelsat le statut " Investment grade " et un meilleur accès aux marchés obligataires.

Les points faibles de la valeur

- Un des principaux risques que court l'opérateur est technologique. En effet, un changement radical de technologie pourrait affecter la demande en capacité satellitaire ; - Les opérateurs satellites doivent actuellement faire face à une offre sur le marché des lanceurs pour satellites commerciaux inférieure à la demande ; - Le titre évolue à ses plus hauts historiques et se paie environ 18 fois ses prévisions 2011 : c'est le prix à payer pour la visibilité sur la croissance du groupe.

Comment suivre la valeur

- Eutelsat bénéfice d'un statut défensif dans son secteur. Son modèle économique lui a permis de bien traverser la crise ; - La société distribue entre 50% et 75% de son résultat net aux actionnaires. La discipline du management en termes d'acquisition plaide pour un retour de liquidités accru aux actionnaires ; - L'industrie consomme beaucoup de capitaux au départ, mais les dépenses opérationnelles sont ensuite limitées. Une fois lancé, un satellite est utilisable pendant quinze ans ; - L'opérateur réfléchit à un développement en Asie ; - La participation de 31,4% d'Abertis au capital d'Eutelsat est à suivre. L'évolution du tour de table du groupe espagnol pourrait l'inciter à céder ses parts.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Medias

Les groupes avaient initialement choisi de ne pas faire payer leurs contenus en ligne, en misant sur les revenus publicitaires engendrés par l'audience. Ils revoient aujourd'hui leur position et mettent en place des systèmes de péage. Le britannique Times, appartenant au groupe News Corp., a choisi la formule du tout-payant sur le Web depuis le 1er juillet. Quant au New York Times, il introduira une formule payante début 2011. Il se dirige vers le freemium : une partie du contenu du site est gratuite tandis que l'autre est payante. En France, plusieurs quotidiens généralistes ont opté pour cette formule. En septembre 2009, Libération a rendu payants sur son site des articles de son quotidien papier. LeFigaro.fr a également introduit un système d'abonnement en février. LeMonde.fr, l'un des premiers à avoir facturé des contenus en 2002, réserve désormais les articles de son quotidien papier à la version payante de son site. Ces acteurs espèrent ainsi rentabiliser une audience qui s'établit à plusieurs millions de visiteurs uniques mensuels et éviter la cannibalisation des contenus des versions papier. FTB/ACT/