EdRAM reste prudent sur les banques exposées aux pays du sud de l'Europe

06/05/2011 - 15:20 - Option Finance

(AOF / Funds) - "En dépit des nombreux évènements qui ont récemment secoué les marchés (tremblement de terre et tsunami au Japon, mouvements de contestations au Moyen-Orient), Selective World est resté globalement stable depuis le début de l'année alors que son indicateur de référence, le MSCI World, a accusé un repli supérieur à 1,5%. Cette performance a été réalisée grâce à la bonne performance des valeurs industrielles européennes et des mutuelles de santé", affirment les gérants chez EdRAM. "Le secteur des semi-conducteurs aux Etats-Unis a également été un contributeur positif à la performance. Inversement, le fonds a été légèrement pénalisé par sa moindre exposition aux matières premières et à l'énergie, secteurs qui ont enregistré une forte progression depuis le début de l'année." "L'impact est, dans l'ensemble, relativement limité sur les sociétés en portefeuille. Certaines valeurs américaines affichent une exposition significative au Japon comme Corning, leader mondial dans la fabrication de substrats de verre (LCD, etc) qui réalise 12% de son chiffre d'affaires dans l'archipel ou encore l'assureur Metlife qui a réalisé l'acquisition de la partie assurance-vie d'AIG (Aliko) au Japon. Il ne s'agit cependant pas d'une activité d'assurance contre les sinistres." "A ce jour, ces valeurs n'ont pas eu d'impact négatif significatif sur la performance du fonds. Au sein de notre sélection de valeurs japonaises, nous avons tiré parti de la forte correction des marchés pour renforcer certaines valeurs dont l'activité n'est pas ou peu liée aux zones touchées par le séisme et le tsunami." "Le portefeuille reste principalement positionné sur les secteurs de la technologie, de la santé et, dans une moindre mesure, de l'industrie. Notons que les secteurs de la technologie et de la santé comptent pour 50% des liquidités disponibles du S&P500. Ce sont des secteurs au sein desquels les initiatives de retour à l'actionnaire ainsi que les opérations de fusions et acquisitions sont amenées à se multiplier." "A titre d'exemple, depuis le début de l'année dans le secteur des disques durs, Western Digital à annoncé le rachat de la filiale HDD d'Hitachi pour 4,3 milliards de dollars tandis que son concurrent Seagate a annoncé le versement d'un dividende de 5%. Ces faits sont significatifs dans une industrie autrefois considérée comme excessivement cyclique et concurrentielle." "Dans le secteur de la santé, les opérations financières ont également été nombreuses. Ainsi, après le rachat de Genzyme par Sanofi-Aventis fin 2010 pour 19,6 milliards d'euros, l'année 2011 s'est ouverte sur l'achat de Beckman Coulter par Danaher pour près de 7 milliards de dollars ainsi que sur l'offre hostile du géant pharmaceutique canadien Valeant sur Cephalon." "Les valeurs industrielles en portefeuille sont, quant à elles, principalement exposées à la reprise des dépenses d'investissement des entreprises. En effet, après plusieurs années de sous-investissement dans un contexte de crise, les entreprises ont désormais la nécessité de préparer l'avenir pour maintenir leur compétitivité et faire face à l'augmentation de la demande." "Nous restons toujours prudents à l'égard du secteur bancaire pour plusieurs raisons : des risques de bilan ne peuvent être complètement exclus pour certaines banques qui comptent des actifs dans des pays fragiles sur le plan financier (Europe du Sud notamment). Dans les pays émergents, les banques se traitent à des niveaux de valorisation très élevés qui ne laissent pas vraiment de marge à une quelconque déception sur les résultats. La proximité de ces banques avec les gouvernements est également une source potentielle d'incertitude à surveiller." "Nous pensons qu'il existe un vivier significatif d'opportunités d'investissement dans un environnement marqué par la poursuite de la reprise aux Etats-Unis et par la bonne tenue de la croissance dans les pays émergents. Nous pensons que les valeurs délaissées qui offrent une bonne visibilité sur leurs résultats et qui ont une politique active de redistribution aux actionnaires devraient bien se comporter dans l'environnement actuel. Par ailleurs, plus de deux ans après le point bas de la crise, un grand nombre d'investisseurs se tient toujours à l'écart des marchés actions, signe que nous sommes encore loin d'un quelconque excès d'euphorie." AUT/ALO