(AOF) - Les marchés actions européens se sont nettement repliés ce lundi, pénalisés par un regain d'inquiétude autour de la dette grecque. A Paris, le CAC 40 a terminé sur une perte de 1,25% à 4007,26 points. Même constat sur les autres places européennes : l'Euro stoxx 50 a abandonné 1,67%. En revanche, Wall Street évolue à proximité de l'équilibre (+0,13% pour le Dow Jones), les investisseurs ayant toujours en tête les bons chiffres de l'emploi américain au mois d'avril annoncés vendredi dernier et les résultats solides publiés par les entreprises ces dernières semaines. En Europe, un an après son sauvetage par l'Union européenne et le FMI, la Grèce est redevenue le sujet de préoccupation numéro un des marchés qui redoutent les conséquences d'une éventuelle restructuration de la dette grecque. Réunis vendredi soir au Luxembourg pour évaluer les chances d'Athènes de respecter les objectifs liés à l'aide de 110 milliards d'euros, les ministres des Finances des quatre principaux pays de la zone euro, ont ravivé les doutes des investisseurs sur la solvabilité du pays. Et les démentis publiés au fil de la journée par les gouvernements européens aux informations de la presse allemande annonçant une prochaine restructuration de la dette grecque et une éventuelle sortie d'Athènes de la monnaie unique se sont révélés incapables de rassurer les marchés. Ces derniers ont en revanche pris au sérieux la décision de Standard & Poor's d'abaisser de deux crans la note de la Grèce de " BB- " à " B " en raison de l'augmentation de la probabilité d'une restructuration de sa dette. L'agence de notation a prévenu qu'elle pourrait l'abaisser encore. Les banques européennes, qui détiennent 52 milliards d'euros de titres de la dette grecque, ont été les principales victimes de cette vague de défiance. L'indice DJ Stoxx européen des banques a perdu 1,30%. A Paris, Société Générale a abandonné 2,62%, Crédit Agricole 2,58% et BNP Paribas, 2,74%. (P-J.L) FTB/MAF/