EDF confirme ses objectifs 2011 après un chiffre d'affaires en hausse

12/05/2011 - 08:46 - Option Finance

(AOF) - EDF a réalisé au premier trimestre 2011 un chiffre d'affaires de 19,6 milliards d'euros, en croissance organique de 1,3% grâce à la faveur d'une hausse de sa production nucléaire en France. "Cette bonne performance du parc nucléaire témoigne de l'efficacité des actions engagées par le Groupe, comme le renouvellement des gros composants", a commenté le PDG Henri Proglio. Le groupe a confirmé ses objectifs financiers pour 2011. L'électricien vise une croissance organique de l'Ebitda, comprise entre 4% et 6%, un ratio dette nette/Ebitda compris entre 2 et 2,2x et un dividende au moins stable. Au premier trimestre, "l'excellente performance de la production nucléaire française a plus que compensé la baisse de 2,1 TWh de la production hydraulique en France, en raison de précipitations exceptionnellement faibles", a souligné EDF. La diminution de 14% du chiffre d'affaires du segment " Autres activités " (à périmètre et change constants) est essentiellement due à un recul de l'activité d'EDF Trading (-228 millions d'euros), du fait d'une faible visibilité sur le marché des matières premières, et d'un comparable élevé au premier trimestre 2010. Le chiffre d'affaires est en baisse de 0,8% du fait des effets de périmètre (-487 millions d'euros), notamment dus à la vente des réseaux britanniques fin 2010.

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Les points forts de la valeur

- EDF est le leader du marché français de l'électricité et un des leaders européens de l'énergie avec de fortes positions, au Royaume-Uni et en Italie ; - Le groupe présente un beau potentiel de développement car les besoins énergétiques futurs sont énormes : d'ici une dizaine d'année, 1 milliard de personnes devraient accéder à l'électricité dans le monde ; - En mettant la main sur British Energy, EDF devient le principal acteur de la relance du nucléaire en Grande-Bretagne. Cela répond à sa volonté de devenir le premier acteur mondial dans ce domaine ; - EDF est considéré, grâce à ses filiales Edison et EDF Energy, comme un véhicule pour jouer la convergence du marché européen de l'électricité ; - EDF a mis fin à l'automne 2010 au conflit qui l'opposait à son partenaire américain Constellation Energy, alors que les marchés redoutaient une longue bataille procédurale. EDF va donc pouvoir poursuivre son développement aux Etats-Unis ; - Même si depuis 2007 le marché français est ouvert à la concurrence, le leadership d'EDF n'est, pour le moment, pas menacé du fait de prix de revient très compétitifs grâce à ses réacteurs nucléaires ; - La cession, surprise, de sa participation de 45,01% dans le quatrième groupe énergétique allemand, EnBW, au Land de Bade-Wurtemberg, permet à EDF d'alléger son endettement de 7 milliards d'euros.

Les points faibles de la valeur

- L'intervention de l'Etat, qui détient près de 85% du capital, brouille la visibilité. La décision, début avril, des pouvoirs publics de limiter la hausse des tarifs de l'électricité à 2,9 % d'ici au 30 juin 2012, alors que la direction du groupe et les analystes financiers avaient établi leurs prévisions de résultats sur des hausses annuelles de 4 % à 5 % par an pendant plusieurs années, en est une parfaite illustration ; - Cette annonce a précipité début avril la valeur au seuil de ses plus bas historiques. La valeur est loin de son cours d'introduction de 32 FTB/ACT/