(AOF / Funds) - "Malaise en Asie ce vendredi : en Chine, la hausse des taux de réserves obligatoires a donné le ton ; le gouvernement japonais a mis en garde les entreprises financières qu'elles pourraient avoir à annuler leurs emprunts auprès de Tepco. De plus, les premiers avertissements des constructeurs automobiles japonais se sont fait entendre au sujet de la trop grande vigueur du yen, et la Banque de Corée a surpris le marché en laissant ses taux inchangés", résumait à la mi-séance SG Cross Asset Research. "Il en ressort que l'amélioration du sentiment à l'égard du risque, qui était évidente en toute fin de séance à Londres hier soir, s'est vue remplacée par une certaine nervosité qui correspond bien au calendrier." "Les avis sont partagés : les événements de cette semaine représentent-ils un tournant cyclique ou une liquidation des positions ? Ceux qui craignent un retournement plus significatif du cycle s'inquiètent de la perte de vitesse de la croissance mondiale et des problèmes souverains européens qui ont atteint un stade critique. Nous avons publié de nouvelles prévisions hier, ce qui nous place dans le camp des ajusteurs de positions. Le léger ralentissement, la poursuite de la politique accommodante de la Fed, et la survie de l'euro, sont les ingrédients de la potion magique qui instille de la vigueur aux marchés d'actifs et fait reculer le dollar." "Ce matin, les chiffres du PIB de la zone euro font figure d'illustration type. Le PIB allemand a progressé de 1,5% sur le trimestre, et de 4,9% y/y, et le PIB français de 1%, et de 2,2% y/y. Les deux PIB sont ressortis au-delà des attentes mais les chiffres allemands sont à couper le souffle. Le contraste avec la faiblesse du sud de l'Europe ne pourrait pas être plus prononcé, mais si la BCE fixe les taux pour les plus grandes économies du système, alors le renforcement de l'euro requiert la survie de l'euro, et rien de plus." "Aujourd'hui, zoom sur le CPI américain, car l'inflation sous-jacente devrait augmenter légèrement à 1,4%, et l'inflation globale devrait atteindre 3,2%. Les craintes inflationnistes ont disparu aux Etats-Unis en raison des données légèrement plus modérées ces derniers temps et de la correction des prix alimentaires et énergétiques. Après cela, tout ne sera qu'un question d'appétit pour le risque sur le marché de changes étant donné que tout le monde craint un nouveau débouclage massif de matières premières et d'actifs risqués." AUT/ALO