(AOF) - Bien orientés ce matin, les marchés européens se sont retournés à la baisse dans le sillage de Wall Street. Leur bilan boursier hebdomadaire est négatif en raison des inquiétudes autour de la dette grecque et de la poursuite de la baisse des matières premières. La journée avait bien commencé à Paris grâce à de bonnes nouvelles tant sur le plan de la croissance économique européenne que des résultats des sociétés (EADS, Vivendi, Vallourec...). L'indice CAC 40 a fini en repli de 0,11% à 4018,85 points et a perdu 0,97% sur la semaine. Le FTSE Eurotop 100 a cédé 0,45% à 2355,91 points. En Espagne, Telefonica a reculé de 0,88% à 16,82 euros après avoir dévoilé des résultats inférieurs aux attentes au titre du premier trimestre. Sur cette période, le résultat net de l'opérateur télécoms a reculé de 1,9% à 1,62 milliard d'euros. Les analystes interrogés par Reuters anticipaient 1,72 milliard d'euros et ceux interrogés par Bloomberg, 1,74 milliard d'euros. Son bénéfice d'exploitation avant dépréciations et amortissements a, lui, augmenté de 9% à 5,574 milliards d'euros. A Paris, Vallourec a bondi de 6,09% à 89,18 euros à la faveur de résultats trimestriels solides et de perspectives encourageantes. Hier soir, le groupe français de tubes en acier sans soudure a annoncé une hausse de 35% sur un an de son bénéfice trimestriel à 82 millions d'euros. Les ventes ont progressé de 31% à 1,148 milliard. La marge résultat brut d'exploitation/chiffre d'affaires s'est établie à 17,7% contre 20,6% sur la totalité de l'exercice 2010 en raison de la hausse des coûts des matières premières et des dépenses liées au démarrage de sa nouvelle usine au Brésil. Il est suivi au sein du classement des plus fortes hausses du CAC 40 par EADS (+ 5,84% à 23,09 euros), qui a été propulsé par une performance opérationnelle meilleure que prévu au premier trimestre. Le groupe d'aéronautique et de défense a réalisé un résultat opérationnel (Ebit) avant éléments non-récurrents de 230 millions d'euros contre 150 millions d'euros, un an plus tôt. Les analystes interrogés par l'agence Dow Jones anticipaient en moyenne un résultat bien plus faible : 88 millions d'euros.
La croissance française au premier trimestre s'est élevée à 1% en France et à 1,5% en Allemagne au premier trimestre. Les consensus Reuters étaient de respectivement 0,6% et 0,9%. Au cours du premier trimestre 2011, le PIB de la zone euro et celui de l'UE27 ont augmenté de 0,8% par rapport au trimestre précédent, selon les estimations rapides publiées par Eurostat, l'office statistique de l'Union européenne. Le consensus Reuters était de +0,6% pour la zone euro. L'indice de l'Université du Michigan, mesurant le sentiment du consommateur américain, est ressorti à 72,4 au mois de mai contre 69,8 en avril. Les investisseurs tablaient sur un chiffre de 70. Les prix à la consommation ont progressé de 0,4% au mois d'avril conformément aux anticipations des analystes. En mars, ils avaient crû de 0,5%. Hors alimentation et énergie, les prix à la consommation ont progressé de 0,2% contre 0,1% en mars. A la clôture, l'euro cote 1,4170 face au dollar.
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus. Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde. Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires. FTB/MAF/5