Analyse clôture AOF France / Europe - Le repli se prolonge

17/05/2011 - 17:41 - Option Finance

(AOF) - Les marchés actions européens ont aligné leur quatrième séance de baisse consécutive. Les investisseurs ont des motifs d'inquiétudes. En premier lieu, les ministres de la zone euro réunis ce mardi ont échoué à rassurer les marchés concernant la dette grecque. De plus, les indicateurs économiques américains décevants publiés cet après-midi tendent à confirmer la fragilité de la reprise aux Etats-Unis. Enfin, le climat a été alourdi par la chute de Hewlett-Packard qui a réduit ses prévisions annuelles. Le CAC 40 a cédé 1,21% à 3941,58 points. L'Eurotop 100 a perdu 0,76% à 2334,19 points. A Londres, Vodafone a gagné 1,31% à 170,45 pence après la publication de ses résultats de l'exercice 2010/2011, clos fin mars. Les investisseurs accueillent positivement ces chiffres car les performances de ses concurrents européens ont été globalement décevantes. Sur cette période, l'Ebitda de l'opérateur télécoms a reculé de 0,4% à 14,67 milliards de livres, en ligne avec les attentes des analystes interrogés par Reuters. La marge d'Ebitda a reculé de 1,1 point à 32%. A Paris, Carrefour (+ 0,43% à 30,995 euros) affiche l'unique hausse de l'indice CAC 40 après avoir confirmé son intention d'introduire partiellement en Bourse ses actifs immobiliers (Carrefour Property) à l'occasion de sa journée investisseurs. Le deuxième distributeur mondial avait annoncé le report de ce projet début mai en raison de l'opposition d'un nombre de plus en plus important d'investisseurs. Carrefour n'a toutefois pas précisé quand il comptait désormais mettre ce projet à exécution. A l'inverse, Bouygues (- 4,49% à 32,44 euros) enregistre le repli le plus prononcé de l'indice CAC 40 : les investisseurs ont sanctionné la présentation de résultats nettement inférieurs aux attentes au premier trimestre. Sur cette période, le conglomérat a réalisé un résultat net part du groupe de 34 millions d'euros, en recul de 81%. " Cette évolution s'explique essentiellement par deux éléments : la baisse de la contribution d'Alstom et la prise en compte au premier trimestre 2010 d'un produit financier net non récurrent lié à l'opération Alstom Hydro Holding à hauteur de 41 millions d'euros ", a précisé Bouygues.

Les chiffres macroéconomiques

L'indice Zew mesurant le sentiment économique en Allemagne s'est établi à 3,1 en mai après 7,6 en avril. Les économistes le donnaient à 5. Les permis de construire sont tombés à 551 000 au mois d'avril aux Etats-Unis là où les analystes attendaient un chiffre de 585 000. En mars, ils s'étaient élevés à 574 000 (chiffre révisé de 585 000). Les mises en chantier ont par ailleurs reculé à 523 000 en avril contre 568 000 attendu par le marché. En mars, elles s'étaient élevées à 585 000 (chiffre révisé de 549 000). La production industrielle des Etats-Unis est restée stable en avril par rapport au mois précédent. Les économistes attendaient en moyenne une hausse de la production de 0,4%. Par ailleurs, le taux d'utilisation des capacités est tombé à 76,9%, contre 77% en mars et un consensus de 77,6%. A 17h35, l'euro cote 1,4145 dollar.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Balance commerciale  : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire. Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé. Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus. Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde. FTB/MAF/5