Les ministres des finances de la zone euro et Nemat Shafik, représentante du Fonds Monétaire International (FMI) en l'absence du directeur général Dominique Strauss-Kahn, ne sont pas parvenus à un accord sur les modalités d'un éventuel soutien supplémentaire à la Grèce lors du sommet de l'Eurogroupe du lundi 16 mai. Leur décision devrait intervenir au mois de juin, après étude du rapport des experts de l'Union européenne (UE) et du FMI. Toutefois, la perspective d'un rééchelonnement de la dette grecque fait son chemin. Lundi, la ministre des Finances autrichienne, Maria Fekter, s'est prononcée pour un allongement du délai de remboursement du prêt de 110 milliards d'euros accordé par l'UE et le FMI à la Grèce au printemps 2010. Le premier ministre luxembourgeois et président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, lui a emboîté le pas en déclarant qu'il n'excluait pas un « reprofilage » de la dette grecque. Jean-Claude Juncker a même brisé un tabou mardi en évoquant une possible « restructuration douce » de la dette grecque, à condition qu'Athènes mette en œuvre des réformes ambitieuses et accentue son programme de privatisation. Une option que l'Etat hellène accepterait d'étudier, selon Spyros Kouvelis, le vice-ministre grec des Affaires étrangères.