L'arrestation de Dominique Strauss-Kahn (DSK) pour agression sexuelle à New York suscite des interrogations autour de l'éventuelle succession de l'actuel directeur général du Fonds Monétaire International (FMI). Plusieurs responsables européens se sont emparés de la question, plaidant pour que le FMI continue à être dirigé par un européen. La chancelière allemande a ainsi déclaré lundi 16 mai qu'« il y [avait] de bonnes raisons pour dire que l'Europe a de bons candidats ». Le ministre belge des Finance, Didier Reyners, s'est également dit favorable à une succession européenne à DSK. Les dirigeants européens redoutent vraisemblablement qu'une personnalité d'un autre continent décide de réduire l'engagement du FMI en faveur des pays en difficulté de la zone euro, ce qui accroîtrait le coût supporté par l'Union Européenne. En Allemagne, Axel Weber, ancien directeur de la Banque centrale allemande, Klaus Regling, président du Fonds européens de stabilité financière (FESF) et Peer Steinbrück, ex-ministre des finances, apparaissent comme des candidats potentiels. En France, le nom de l'actuelle ministre des Finances, Christine Lagarde, aurait été évoqué. Toutefois, l'Allemagne et la France ayant déjà dirigé le FMI, des candidats provenant d'autres pays pourraient être privilégiés. On parle notamment de Marek Belka, patron de la Banque centrale de Pologne et ex-membre du FMI. Mais l'Europe est loin d'être assurée de conserver la direction de l'institution internationale. La montée en puissance des pays émergents en fait des prétendants de plus en plus sérieux. D'autant plus que le président américain Barack Obama et Dominique Strauss-Kahn ont milité pour l'accession des émergents à la direction générale du FMI.
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