Favoriser les obligations à haut rendement (Franklin Templeton)

18/05/2011 - 16:22 - Option Finance

(AOF / Funds) - "Dans l'environnement actuel, caractérisé par une croissance faible et des taux d'intérêt bas, les investisseurs restent à l'affût de meilleures performances pour leurs placements aux Etats-Unis. Selon nous, les obligations à haut rendement constituent une bonne solution, et ce en raison de plusieurs facteurs. Tout d'abord, les obligations à haut rendement sont par définition des titres assortis de notes de crédit inférieures à celles des bons du Trésor, des obligations municipales et du crédit d'entreprise investment grade", note Betsy Hofman, gérante de portefeuille chez Franklin Templeton. "Parce qu'elles portent un plus grand risque de défaut, ces obligations offrent un rendement plus élevé que les instruments énumérés plus haut, considérés comme plus sûrs. Toutefois, la baisse des défauts des entreprises américaines peut atténuer en partie ce risque, et suscite depuis l'intérêt des marchés pour les titres high yield." "De fait, nous pensons que la demande pour ces titres restera solide toute l'année, malgré un renchérissement des valorisations. De plus, les obligations à haut rendement, généralement moins risquées que les actions, surpassent généralement ces dernières pendant les périodes baissières et affichent des performances supérieures ou égales pendant les années qui suivent une récession." "Autre facteur positif, les entreprises investment grade américaines possèdent actuellement des liquidités record et pourraient s'intéresser à des rapprochements sur une base sélective, susceptible de bénéficier à certaines sociétés moins bien notées et à leur obligations à haut rendement. Les marchés du crédit d'entreprise ont démarré 2011 sur une très belle progression, dans le sillage de la tendance initiée à la mi-2009 avec l'amélioration de l'économie américaine. Cette progression a aussi été portée par le rebond des résultats des entreprises et l'embellie des fondamentaux de crédit." "En effet, les résultats des entreprises américaines se redressent beaucoup plus vite que certains ne le prévoyaient. Les liquidités atteignent des niveaux records, ce qui témoigne de flux de trésorerie disponible importants et du succès des initiatives de réduction de l'effet de levier (deleveraging).De plus, les entreprises continuent à profiter de leurs avancées en matière de levier opérationnel, d'efficacité des coûts, de mondialisation et de productivité des salariés.Notons aussi que courant 2010, les FCP ont investi de manière soutenue et régulière dans les obligations d'entreprises, au détriment des actions." "Il semble en effet qu'après dix ans de performances modestes et de volatilité élevée sur les marchés actions, les investisseurs se détournent et affichent une préférence marquée pour les actifs offrant des caractéristiques de revenu et de performance fiables. Nous sommes optimistes quant aux perspectives des obligations high yield d'ici fin 2011, car selon nous, la Réserve fédérale ne va pas remonter ses taux dans un avenir proche compte tenu de la fragilité de la reprise américaine." "De plus, les conditions techniques pourraient continuer à bénéficier aux valorisations du crédit cette année. Nous privilégions notamment les obligations à haut rendement dans le secteur énergétique. Les prix du pétrole devraient continuer à grimper sous l'effet de la demande soutenue à l'échelle mondiale, notamment dans les économies émergentes. Certaines sociétés dans le secteur de l'énergie bénéficient de leur rachat par des entreprises investment grade riches en liquidités, et cette tendance pourrait perdurer." "Nous apprécions également le secteur des communications sans fil en raison de ses flux de trésorerie stables, de l'essor de la téléphonie mobile aux Etats-Unis et du déploiement à venir de la technologie 4G. Enfin, nous considérons de manière positive le secteur financier, où la plupart des sociétés sont en meilleure santé que pendant la crise." AUT/ALO