SANOFI : Unicredit n'est plus à la vente

19/05/2011 - 14:08 - Option Finance

(AOF) - Selon une source de marché, Unicredit a relevé sa recommandation sur Sanofi de Vendre à Conserver et relevé son objectif de cours de 48,50 à 56 euros.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Sanofi-Aventis est le quatrième groupe pharmaceutique mondial et le premier en Europe. C'est aussi le leader mondial dans le domaine des vaccins ; - Le management arrivé fin 2008 a mis en place une nouvelle stratégie visant à rendre le laboratoire moins dépendant de quelques molécules phares, et ce afin de pouvoir faire face à l'avenir aux tombées des brevets et à la montée en puissance des génériques ; - Sanofi-Aventis s'oriente désormais, par croissance externe ciblée, vers des segments de marché en plus forte croissance et moins risqués comme les médicaments sans prescription, les vaccins, la biotechnologie mais également les génériques ; - L'acquisition de Genzyme donne un nouveau souffle à la valeur. Cette opération va notamment permettre à Sanofi de créer une nouvelle plateforme de croissance, qui va contrebalancer l'expiration des brevets de ses principales molécules, d'avoir une présence renforcée en biotech et d'étendre son influence aux Etats-Unis ; - Le laboratoire français est désormais le numéro cinq mondial des médicaments sans ordonnance, segment en forte croissance ; - Le groupe prévoit de générer 2 milliards d'euros d'économies en 2013 à travers un strict contrôle de ses coûts ; - Le groupe bénéficie d'une bonne diversification géographique, les pays émergents représentant près de 30% de l'activité. Or ces marchés devraient contribuer à 50% de la croissance de l'industrie pharmaceutique dans les prochaines années.

Les points faibles de la valeur

- Comme les autres grands laboratoires, le groupe est confronté à la concurrence des génériques sur certains de ses produits phares. C'est un des principaux éléments pesant encore sur les cours de Bourse ; - L'environnement des groupes pharmaceutiques est rendu difficile à la fois par la pression des autorités de santé pour réduire les coûts mais aussi par des barrières réglementaires plus importantes ; - La perte de brevets de plusieurs de ses médicaments phares devrait conduire à la chute de 30% du chiffre d'affaires de Sanofi-Aventis d'ici à 2013. Le laboratoire met donc en place des relais de croissance. Mais le marché tarde à intégrer cette nouvelle dynamique ; - Lancer une offre hostile sur une société de biotech comme Genzyme (neuf mois de négociation avant d'aboutir), et donc sans le soutien du management de la cible, est risqué car le " capital humain " est primordial dans ce type d'activité.

Comment suivre la valeur

- Sanofi-Aventis a un statut de valeur défensive sur un marché pharmaceutique mondial appelé à croître du fait du vieillissement de la population, d'un accès plus large aux services de santé dans le monde et à l'amélioration de l'assurance-maladie aux Etats-Unis ; - Le marché devrait progressivement réaliser que Sanofi-Aventis est en mesure de combler, par sa politique de croissance externe sur des segments porteurs, la perte de chiffre d'affaires attendue de la tombée de ses brevets d'ici 2013 ; - Les synergies attendues du rachat de Genzyme ne sont pas encore chiffrées ; une réunion de présentation doit avoir lieu au deuxième trimestre 2011 ; - Le secteur est en pleine consolidation. L'évolution de la participation de L'Oréal et Total est à étudier de près et offre au titre un intérêt spéculatif. Total et L'Oréal (avec respectivement 11% et 9% du capital) ont annoncé depuis la fin du pacte d'actionnaires, en 2004, leur volonté de se désengager de Sanofi-Aventis d'ici 2012 ; - Les évolutions réglementaires et les décisions des autorités sanitaires sont particulièrement importantes pour l'avenir d'un médicament ; - Le chiffre d'affaires généré par chaque médicament, la durée de vie des brevets et les résultats des études cliniques, sont des éléments essentiels.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pharmacie - Santé

De nombreuses opérations de croissance externe ont déjà eu lieu. Merck & Co. est devenu le numéro deux mondial en rachetant Schering-Plough pour 41 milliards de dollars. Roche a finalement réussi à acquérir Genentech, la deuxième société américaine de biotechnologies, pour 47 milliards. Abbott a repris le pôle médicaments du belge Solvay pour 5,2 milliards d'euros. La phase de consolidation se poursuit. Sanofi-Aventis cherche à acquérir la biotech américaine Genzyme pour 18,5 milliards de dollars. Le leader mondial du secteur, son concurrent américain, Pfizer est également très actif dans le domaine des acquisitions. Moins d'un an après avoir repris son compatriote Wyeth pour 68 milliards de dollars, il est de nouveau prêt à investir plusieurs milliards de dollars pour se renforcer dans les pays émergents et dans plusieurs domaines d'activité : les médicaments génériques, les traitements contre la douleur, le cancer, la maladie d'Alzheimer, les anti-inflammatoires et les neurosciences. FTB/ACT/