Emergents : diversification avec les marchés frontières (F. Templeton)

19/05/2011 - 17:56 - Option Finance

(AOF / Funds) - "Les marchés frontières représentent certains pays émergents dotés d'une capitalisation boursière moins importante et moins liquides que les marchés émergents plus développés. Ces marchés restent encore méconnus de la plupart des investisseurs, car les travaux de recherche les concernant restent très rares. En règle générale, les marchés frontières sont plus petits et moins développés que les marchés émergents, mais ils enregistrent une croissance économique solide et affichent un faible ratio dette/PIB", note l'équipe émergents de Franklin Templeton. "Leur situation actuelle correspond à celle qu'ont connue les marchés émergents il y a vingt ans. A l'avenir, ces marchés devraient (au moins pour certains d'entre eux) gagner de l'importance et devenir des marchés émergents à part entière." "De nombreux pays frontières affichent une croissance économique plus élevée que celle de certains pays émergents et nettement supérieure à celle des pays développés. De plus, leurs marchés financiers connaissent également un véritable boom. Certains d'entre eux voient leur taille et leur liquidité augmenter régulièrement. De nombreux pays frontières sont également de grands producteurs de pétrole, de gaz et de métaux précieux et devraient donc bénéficier d'une forte demande internationale pour ces produits." "En outre, avec la croissance de leur économie, les pays frontières investissent de plus en plus dans les infrastructures, ce qui crée des opportunités dans les secteurs de la construction, du transport, de la banque-finance et des télécommunications. L'accélération de la consommation confère à ces pays un important pouvoir d'achat et la capacité à doper la croissance au travers des dépenses des ménages." "De plus, les pays frontières bénéficient toujours des investissements importants en provenance des pays émergents tels que la Chine, l'Inde, la Russie et le Brésil. Les moteurs de croissance des pays frontières sont multiples. Par exemple, le Botswana, un des plus grands exportateurs de diamants au monde, accueille des centres d'appel et de traitement des données. De même, au Kazakhstan, un pays riche en pétrole et en ressources naturelles, les investissements en infrastructures sont en nette augmentation. Ces différents thèmes économiques sont la garantie d'un portefeuille diversifié." "Les marchés frontières ne sont en fait pas plus risqués que les marchés émergents ou développés. Même si ces marchés présentent beaucoup d'incertitudes en raison des rares informations dont disposent les investisseurs, qui n'ont pas de ressources suffisantes pour étudier ces marchés, les risques ne sont pas tellement différents de ceux des autres marchés. Les valeurs individuelles peuvent être volatiles, mais, réunies au sein d'un portefeuille diversifié, elles peuvent s'avérer moins volatiles qu'un portefeuille composé d'actions des marchés développés." "La situation au Japon et au Moyen-Orient n'a pas eu plus d'impact sur les marchés frontières que sur les autres marchés. Une certaine volatilité a bien évidemment été observée sur certains d'entre eux au Moyen-Orient. Cependant, les pays frontières étant répartis sur tous les continents (Nigeria, Vietnam, Ukraine, etc), les événements survenus par exemple en Egypte n'auront pas une grande incidence sur les autres marchés frontières." "En fait, nous nous positionnons toujours sur des titres de sociétés du Moyen-Orient, qui selon nous devraient résister aux troubles actuels et bien se porter dans les cinq années à venir. D'une manière générale, la révolution de l'information, qui permet à chacun de communiquer rapidement et efficacement avec son téléphone portable ou par internet, quel que soit son style de vie ou sa situation financière, signifie qu'il sera de plus en plus difficile pour la corruption et les dictatures de subsister. Ce phénomène est particulièrement bénéfique pour l'évolution des marchés financiers et notamment des marchés boursiers." "Par conséquent, nous nous montrons plutôt optimistes quant aux perspectives du Moyen-Orient. Les taux de croissance et les revenus par habitant des marchés émergents progressent à un rythme soutenu. Les réserves de change de ces pays atteignant des records et le niveau de sécurité qu'ils offrent ne cessant d'augmenter, la perception des pays émergents continue de s'améliorer. Les investisseurs commencent à se rendre compte qu'ils ne sont pas aussi risqués qu'il n'y paraît. En outre, les marchés émergents recèlent un potentiel de valorisation important, la croissance des résultats des entreprises augmentant rapidement, ce qui nous permet d'identifier des opportunités intéressantes." "Les marchés frontières offrent des opportunités d'investissement potentiellement intéressantes, mais ils comportent également des difficultés. En particulier le manque d'information sur ces marchés, l'illiquidité des actions et les changements soudains de politique des gouvernements. Les marchés frontières présentent des risques supplémentaires et accrus en raison du manque de cadres légal, politique, commercial et social bien établis, de nature à soutenir les marchés boursiers. Il est donc indispensable de s'appuyer sur des gérants de portefeuilles internationaux expérimentés qui ont fait leurs preuves sur ces marchés volatils et relativement nouveaux." "Nous ne privilégions aucun marché en particulier, mais nous sélectionnons les valeurs les plus attractives sur l'ensemble des marchés. Pour savoir dans quels pays nous identifions les meilleures opportunités, il suffit de regarder la répartition géographique de nos compartiments exposés aux marchés frontières. Actuellement, nos expositions les plus importantes concernent le Nigeria, l'Arabie Saoudite, l'Egypte, le Vietnam, le Kazakhstan, le Qatar, l'Ukraine et l'Argentine." "La liquidité étant la principale préoccupation de nombreux investisseurs, les marchés les plus liquides sont les plus à même d'attirer des flux d'investissement croissants. Sur le plan sectoriel, nous avons privilégié ce que nous appelons la consommation et les commodities. L'émergence de la classe moyenne et le ralentissement de la croissance démographique ont entraîné une hausse du revenu par habitant et de la demande de produits de consommation. Ces tendances ont dopé les perspectives de croissance des résultats des entreprises du secteur de la consommation." "Nous recherchons donc des opportunités non seulement dans les secteurs liés aux produits de consommation, notamment l'automobile et la distribution, mais également dans ceux des services tels que la finance, la banque et les télécommunications. Les matières premières sont un autre bon moyen de suivre la trajectoire de croissance dynamique de la Chine et de l'Inde et de tirer parti d'une demande accrue." "Nous privilégions les sociétés qui occupent une position solide dans la production de matières premières telles que le pétrole, le minerai de fer, l'aluminium, le cuivre, le nickel et le platine. Le développement des infrastructures dans les pays émergents tire la demande en matières premières minières, tandis que la demande en produits agricoles comme le sucre, le cacao et les céréales augmente également. En Amérique Latine, les pays riches en ressources naturelles bénéficient également d'un accroissement de la demande mondiale." AUT/ALO