AIR LIQUIDE : contrat avec Saudi Aramco

23/05/2011 - 08:37 - Option Finance

(AOF) - Saudi Aramco et Air Liquide Arabia ont signé un nouveau contrat à long terme pour la fourniture d'azote destiné aux activités de Saudi Aramco à Qurayyah, dans la Province de l'Est. L'azote sera utilisé par Saudi Aramco pour le traitement de l'eau de mer liée à la production de pétrole. Selon les termes du contrat, Air Liquide Arabia investira plus de 35 millions de dollars (plus de 25 millions d'euros) dans deux unités de séparation des gaz de l'air d'une capacité totale de 500 tonnes par jour. Ces unités seront développées et construites par les équipes Ingénierie d'Air Liquide et mises en service en 2012. Elles permettront également de répondre à la demande croissante du secteur industriel marchand de la Province de l'Est. Ce nouveau contrat fait suite à l'accord de fourniture d'hydrogène signé par Air Liquide Arabia en septembre 2010 pour alimenter la raffinerie de très grande taille de Saudi Aramco située à Yanbu. Toujours en Arabie Saoudite, Air Liquide Al Khafrah Industrial Gases a démarré un nouveau centre de conditionnement de gaz de haute pureté à Damman, destiné à alimenter en gaz de spécialités ses principaux clients de l'industrie pétrochimique. L'investissement, qui inclut également la chaîne de distribution pour les gaz liquéfiés, s'élève à 10 millions de dollars US (plus de 7 millions d'euros). L'Arabie Saoudite est l'économie la plus importante du Moyen-Orient. Sa croissance est portée par l'expansion des industries pétrochimiques et du raffinage, ainsi que par les projets de développement des infrastructures.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Air Liquide est le leader mondial des gaz industriels et médicaux ; - La valeur est reconnue pour ses qualités défensives : contrats pluri-annuels (de trois à quinze ans selon les secteurs) qui limitent la sensibilité au ralentissement économique et permettent de maintenir les investissements ; 80% du chiffre d'affaires réalisé soit sur des marchés défensifs, soit avec des produits peu sensibles aux cycles comme l'hydrogène ; une situation financière saine et solide ; un retour aux actionnaires garanti (dividende et attribution d'actions gratuites...) ; - Le groupe met l'accent sur la santé, l'hydrogène et les économies émergentes. Ces trois domaines, ainsi que les opportunités dans l'environnement (énergie solaire...), continueront à être les piliers de la croissance future du groupe, dans un contexte de concurrence croissante des acteurs chinois et russes ; - Le géant gazier n'a pas pour habitude de décevoir les marchés. C'est l'une des valeurs favorites des petits porteurs.

Les points faibles de la valeur

- L'activité est fortement capitalistique ; - Le groupe doit s'adapter aux restrictions de dépenses de santé en Europe ; - En Bourse, le secteur se paye historiquement cher (en moyenne 20 fois les bénéfices). C'est le prix à payer pour ses qualités défensives.

Comment suivre la valeur

- Malgré son caractère défensif, les performances d'Air Liquide sont sensibles à l'évolution de ses principaux débouchés : le secteur de l'Automobile (qui influe sur l'activité Industriel marchand), et celui de l'Electronique sont à surveiller ; - Les résultats sont également influencés par l'évolution des cours du pétrole du fait de ses retombées sur le coût du transport ; - L'actionnariat individuel d'Air Liquide (38%) est quatre fois supérieur à la moyenne des sociétés du CAC 40, et ses actionnaires figurent parmi les plus fidèles de la cote. D'un autre côté, la dispersion du capital rend le groupe plus vulnérable à d'éventuelles OPA. Le titre Air Liquide est d'ailleurs régulièrement soutenu par des rumeurs d'une offre hostile à son encontre.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Produits de base - Chimie

Les chimistes européens et américains demeurent prudents. Ils sont conscients qu'ils traversent actuellement une phase de croissance liée à la fin du déstockage chez leurs clients industriels. Le syndicat européen du secteur, le Cefic, qui estime que la croissance de la production devrait atteindre 2% en 2011, souligne que la reprise sur le marché européen demeure fragile. En France, l'Union des industries chimiques (UIC) considère que la croissance de la production ne dépassera pas 2,6% l'année prochaine. FTB/ACT/