Les Small Caps sont-elles moins bien traitées que les Larges par les marchés ?

24/05/2011 - 18:30 - Sicavonline
Les Small Caps sont-elles moins bien traitées que les Larges par les marchés ?

Arnaud Riverain, associé de GreenSome Finance, constate que les analystes délaissent les petites valeurs cotées au profit des grandes sociétés. Que cache réellement ce manque d'intérêt ?

En principe, les marchés financiers ont pour but premier d'aider les entreprises à financer leur développement. C'est d'ailleurs ce qui motive la plupart d'entre elles à venir en Bourse ; se doter de nouveaux moyens financiers pour faciliter leur croissance.

Les sociétés doivent être suivies par les analystes pour intéresser les gérants

Au-delà de l'introduction en Bourse qui est le premier grand rendez-vous de toutes sociétés avec la communauté financière, les acteurs cotés se doivent de faire régulièrement des points d'étapes qui sont, certes réglementaires, mais surtout indispensables pour que le marché puisse se faire une opinion sur l'entreprise en question. Les analystes « sell-side » qui travaillent pour des sociétés de Bourse sont alors les premiers relais de ces informations. Leur mission est de fournir aux gérants des clés de lecture pour analyser les sociétés suivies. A charge ensuite pour les gérants de se faire leur propre opinion en fonction de leurs impératifs de gestion.

Les analystes se concentrent "trop" sur les Large Caps

C'est là que l'on observe une très forte distorsion dans la manière dont sont couvertes les différentes sociétés sur la place parisienne. Alors que les larges caps (capitalisation flottante moyenne de 7 milliards d'euros sont suivies en moyenne par 18 analystes, à l'opposé, pour les smalls caps cotées sur Alternext, on recense 0,5 analyste par société, une société sur deux n'est donc pas suivie.


Une différence de traitement basée sur la dimension même des sociétés. Les Large Caps sont des acteurs mondiaux. Dès lors, le suivi de ces valeurs n'est pas seulement assuré par les spécialistes français et intéresse plus largement les acteurs étrangers. L'effet de taille a aussi un impact immédiat sur la liquidité d'un titre. Plus une valeur est « grosse » plus sa liquidité sera importante et donc plus il sera important de la suivre car elle captera la grande majorité des capitaux échangés. Pour les bureaux d'analyse, il est donc inconcevable de ne pas être présent sur ce qui fait 95% de leur marché. C'est une sorte de cercle vertueux ou...vicieux. Arnaud Riverain


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