CGG VERITAS : émission obligataire de 600 millions de dollars

24/05/2011 - 18:04 - Option Finance

(AOF) - CGGVeritas a annoncé son intention de lancer une émission obligataire par placement privé international à échéance 2021 pour un montant nominal d'environ 600 millions de dollars. Ces nouvelles obligations seront de même rang (pari passu) que les emprunts obligataires existants de CGGVeritas à échéance 2016 et 2017. Le produit net de cette nouvelle émission permettra de financer le remboursement total de l'emprunt 'Term Loan B' de CGGVeritas, précise le groupe dans un communiqué. Il permettra également le remboursement des obligations à échéance 2015 et au coupon de 7,5% restant en circulation, d'un montant de 70 millions de dollars.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Avec une flotte en cours de recentrage et modernisation, CGG Veritas dispose d'atouts pour bénéficier du prochain cycle haussier et réduire l'écart de profitabilité, entre autres avec PGS ; - Les dépenses sismiques, situées en amont de la chaîne, sont les premières bénéficiaires du redémarrage des dépenses mondiales d'Exploration/Production ; - CGG Veritas profite de la montée en puissance de nouvelles technologies de sismique, dans lesquelles le groupe a déjà beaucoup investi ; - L'entrée du FSI (Fonds Stratégique d'Investissement) à hauteur de 6% du capital confirme les atouts technologiques et concurrentiels de CGG Veritas ainsi que son potentiel de développement ; - Le groupe présente une taille critique dans chacun de ses métiers grâce à une politique de croissance externe (Sercel, Exploration Resources, Veritas) ; - Le groupe est leader dans les activités terrestres. Les tendances de cette branche restent bonnes avec des contrats à moyen terme, d'où une meilleure visibilité ; - La fusion avec Veritas donne au nouveau groupe une forte réactivité opérationnelle, une protection des marges et une flexibilité financière inconcevable avant en bas de cycle. Les leviers sur les résultats seront importants en sortie de crise.

Les points faibles de la valeur

- Premier maillon de la chaîne des services pétroliers, le secteur de la sismique est le plus exposé aux réductions rapides des dépenses des compagnies pétrolières. Il est donc ultra cyclique ; - L'agence de notation Standard & Poor's a dégradé fin 2010 les notes du groupe. Ces décisions pourraient renchérir le coût du crédit pour CGG Veritas ; - Le secteur du sismique n'est pas encore concentré, ce qui conduit à d'importantes surcapacités en bas de cycle et, de fait, intensifie la pression concurrentielle.

Comment suivre la valeur

- Comme toutes les sociétés parapétrolières, le groupe est fortement dépendant de l'investissement des compagnies pétrolières qui doivent investir dans le sismique, dans l'optique du renouvellement de leurs réserves pétrolières ; - Le prix du pétrole est à ce titre un facteur déterminant : un prix élevé favorise les investissements des grandes compagnies, puisque plus rentables ; - Le secteur devrait bénéficier à l'avenir du retour sur le marché de projets retardés et de la reprise progressive de l'activité dans le golfe du Mexique (GoM). L'évolution au sein du GoM sera en effet déterminante puisqu'une réouverture de ce marché pourrait rapidement provoquer une raréfaction de l'offre ; - Par ailleurs, pour certains spécialistes, le nombre de forages pétroliers et gaziers réalisés dans le monde est un indicateur intéressant de mesure du niveau de la demande en services parapétroliers. Il est publié chaque semaine par la société américaine Baker Hughes ; - 2011 sera une année de transition ; les perspectives dépendent du rythme de reprise de l'activité dans le GoM ; - Le succès du plan de restructuration (économies de coûts, modernisation de la flotte, amélioration de la rentabilité de la Marine, partenariats...) serait un catalyseur boursier ; - Le FSI est le premier actionnaire du groupe. Mais le capital du groupe reste très ouvert dans un secteur en pleine consolidation.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pétrole et parapétrolier

En se basant sur une amélioration des perspectives économiques, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a revu à la hausse ses prévisions de demande mondiale de pétrole pour 2010 et 2011 de 80.000 et 50.000 barils par jour. Cette révision résulte de la prise en compte de nouvelles estimations concernant la croissance économique mondiale, notamment celles émanant du FMI et de l'OCDE En conséquence, l'AIE considère que le monde devrait consommer cette année 86,6 millions de barils par jour (mbj), soit 1,8 million de plus qu'en 2009 (+2,2%). En 2011, la consommation de pétrole devrait s'établir à 87,9 mbj, ce qui constitue une hausse de 1,3 millions de barils (+1,5%) par rapport à 2010. L'hypothèse sous-jacente est que l'activité économique mondiale se développe de 4,5% cette année et de 4,3% l'an prochain. La croissance de la demande de pétrole devrait provenir quasiment uniquement des pays émergents. Ainsi en Chine, la consommation de pétrole a progressé de près de 10% sur un an à fin juin. Ce pays est récemment devenu le premier consommateur d'énergie au monde, détrônant ainsi les Etats-Unis. FTB/ACT/