EDF promet le remboursement de toute les factures de résiliation

25/05/2011 - 16:38 - Option Finance

(AOF) - EDF affirme avoir pris toutes les mesures nécessaires pour mettre en oeuvre, dès maintenant et de façon systématique, le remboursement des trop-perçus sur facture de ses clients en cas de résiliation de leur contrat. Cette disposition sera effective quel que soit le montant, pour tous les clients, conformément aux dispositions de la loi NOME, et dans la lignée des recommandations du Médiateur National de l'Energie, précise l'électricien public dans un communiqué. EDF rappelle avoir toujours remboursé les factures des clients résiliant leur contrat, automatiquement pour toutes les factures supérieures à 15 euros et, sur demande, pour celles inférieures à ce seuil. Le groupe réagit à la publication d'un article du Parisien mettant en avant le non-remboursement par EDF des trop-perçus en cas de résiliation de contrat. Le quotidien, qui s'est procuré le rapport annuel du médiateur national de l'énergie, explique qu'une partie des consommateurs n'est pas au courant de la situation. "Pire, même quand ils le sont et envoient un courrier, il arrive dans de très nombreux cas qu'EDF invoque toutes sortes de raisons pour ne pas rembourser", écrit-il. "Selon nos calculs, sur 4 millions de particuliers qui résilient leur contrat chaque année (déménagement, changement de tarifs ou fournisseurs, décès), EDF doit de l'argent à deux millions d'entre eux", ajoute-t-il. Le Parisien précise qu'une partie des personnes ayant résilié leur contrat ne pourront se faire rembourser automatiquement si le trop-perçu est inférieur à 15 euros. Ils doivent en faire expressément la demande par écrit, ce qu'ils ne font pas toujours. "Si les montants au niveau individuel sont souvent dérisoires, le cumul des sommes, en revanche, est particulièrement impressionnant", ajoute le journal, qui évalue le montant total du "préjudice" entre 5 et 10 millions d'euros.

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Les points forts de la valeur

- EDF est le leader du marché français de l'électricité et un des leaders européens de l'énergie avec de fortes positions, au Royaume-Uni et en Italie ; - Le groupe présente un beau potentiel de développement car les besoins énergétiques futurs sont énormes : d'ici une dizaine d'année, 1 milliard de personnes devraient accéder à l'électricité dans le monde ; - En mettant la main sur British Energy, EDF devient le principal acteur de la relance du nucléaire en Grande-Bretagne. Cela répond à sa volonté de devenir le premier acteur mondial dans ce domaine ; - EDF est considéré, grâce à ses filiales Edison et EDF Energy, comme un véhicule pour jouer la convergence du marché européen de l'électricité ; - EDF a mis fin à l'automne 2010 au conflit qui l'opposait à son partenaire américain Constellation Energy, alors que les marchés redoutaient une longue bataille procédurale. EDF va donc pouvoir poursuivre son développement aux Etats-Unis ; - Même si depuis 2007 le marché français est ouvert à la concurrence, le leadership d'EDF n'est, pour le moment, pas menacé du fait de prix de revient très compétitifs grâce à ses réacteurs nucléaires ; - La cession, surprise, de sa participation de 45,01% dans le quatrième groupe énergétique allemand, EnBW, au Land de Bade-Wurtemberg, permet à EDF d'alléger son endettement de 7 milliards d'euros.

Les points faibles de la valeur

- L'intervention de l'Etat, qui détient près de 85% du capital, brouille la visibilité. La décision, début avril, des pouvoirs publics de limiter la hausse des tarifs de l'électricité à 2,9 % d'ici au 30 juin 2012, alors que la direction du groupe et les analystes financiers avaient établi leurs prévisions de résultats sur des hausses annuelles de 4 % à 5 % par an pendant plusieurs années, en est une parfaite illustration ; - Cette annonce a précipité début avril la valeur au seuil de ses plus bas historiques. La valeur est loin de son cours d'introduction de 32 FTB/ACT/