Axa IM inquiet sur les perspectives de la dette souveraine italienne

30/05/2011 - 11:59 - Option Finance

(AOF / Funds) - "L'Italie enregistre encore une des reprises les plus faibles de la région (Allemagne, France, Espagne, Royaume-Uni), alors que le pays a connu une des récessions les plus sévères en 2009. Au premier trimestre 2011, le PIB n'a progressé que de 0,1%, contre 0,8% pour la zone euro. Le PIB italien reste ainsi 5% sous son niveau du début 2008, alors que l'Allemagne et la France ont déjà rattrapé leur recul. Le pouvoir d'achat des consommateurs italiens est affecté par la faible croissance des salaires et l'accélération de l'inflation", note Axa IM. "Les petites entreprises enregistrent des perspectives très basses. Néanmoins, la confiance des entreprises de taille moyenne, force vive de l'économie italienne, s'améliore. Une demande extérieure robuste, en provenance de son principal partenaire, l'Allemagne, pourrait dynamiser la reprise en cours d'année." "Avec une dette publique proche de 120% du PIB à la fin de cette année, l'Italie a besoin d'une croissance potentielle plus élevée, actuellement estimée entre 0 et 0,5% et d'améliorer sa consolidation budgétaire. Ainsi, la décision de Standard & Poors de placer la dette souveraine italienne sous surveillance négative est précisément liée à la lenteur des réformes. Nous reprenons les conclusions de S&P : si les réformes de l'offre ne sont pas mises en place (marché du travail, gouvernance d'entreprise, droits de propriété, efficacité des services publics), la solvabilité de la dette italienne sera de plus en plus souvent mise en cause par les marchés." "A court terme, une crise de la dette est peu probable, alors que la position extérieure nette n'est que de -20% du PIB. De plus, les obligations souveraines italiennes sont largement détenues par des investisseurs domestiques. Néanmoins, étant donné la faiblesse structurelle de l'économie italienne et le niveau très élevé de sa dette publique héritée du passé, nous demeurons inquiets quant aux perspectives du crédit souverain italien." AUT/ALO