WENDEL : doublement de l'ANR sur les douze derniers mois

30/05/2011 - 16:33 - Option Finance

(AOF) - L'actif net réévalué de Wendel s'élevait à 109 euros par action au 19 mai 2011 contre 55 euros au 31 mai 2010. La décote sur l'ANR s'élève à 23,6% au 19 mai 2011. Le groupe indique avoir cédé depuis mars 2011 le solde de ses options vente (" puts ") détenues sur les titres Saint-Gobain. Le produit de cession de 169 millions d'euros a été affecté au remboursement définitif de la dette sans appel de marge pour un montant total de 729 millions d'euros, le solde ayant été apporté par la trésorerie de Wendel. La société d'investissement dit détenir à ce jour 89,8 millions d'actions de Saint-Gobain, soit 16,9% du capital. Comme annoncé le 23 mars 2011, Wendel a en effet procédé à la cession, en mai 2011, de 3,1 millions de titres reçus au titre du dividende 2009, pour un montant global de 144 millions d'euros.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

ANR (Actif net Réévalué) : Au contraire de l'Actif Net Comptable, l'Actif Net Réévalué d'une entreprise se base sur la valeur vénale et non comptable des biens détenus. Calculé en soustrayant de la somme des actifs non retraités de la société, l'ensemble des dettes contractées, l'Actif Net Comptable ou ANC n'est utilisé qu'à titre d'information car il ne correspond pas à la réalité des actifs de l'entreprise.

Les points forts de la valeur

- Wendel investit sur le long terme comme actionnaire majoritaire ou de premier rang dans des sociétés cotées ou non cotées, ayant des positions de leader, afin d'accélérer leur croissance et leur développement ; - La nouvelle direction s'est fixé trois objectifs : le renforcement des marges de manoeuvre financières, l'amélioration du profil de création de valeur de Wendel et le soutien actif aux sociétés du groupe ; - Les actifs non cotés du groupe (Materis, Stahl et Deutsch) représentent selon les analystes un réservoir de valeur ; - Le groupe a pris une série de mesures pour alléger le poids de sa dette. Son rééchelonnement devrait conférer au groupe une plus grande flexibilité financière ; - La cession de Stallergènes en novembre 2010 a été bien accueillie. Elle a permis au groupe d'engranger 300 millions d'euros et de rééquilibrer le portefeuille, entre trois sociétés cotées et quatre participations évoluant hors indices boursiers ; - L'influence du Président du conseil de surveillance, Ernest-Antoine Seillière, est considérée comme un atout pour le groupe.

Les points faibles de la valeur

- Le groupe est aujourd'hui surexposé au secteur très cyclique de la construction avec notamment des participations dans Saint-Gobain, Legrand et Materis ; - Wendel est considéré comme un call (option d'achat) sur sa principale participation, Saint-Gobain, et, accessoirement, sur le secteur du bâtiment ; - D'une manière générale, les analystes jugent le groupe trop exposé à l'évolution boursière de ses principales participations (Legrand, Bureau Veritas et Saint-Gobain) ; - Le niveau de dette encore élevé pèse sur le titre ; - Certains analystes déplorent que Wendel n'évolue vers un modèle d'investissement plus opportuniste. La stratégie actuelle, qui est de conserver l'ensemble des actifs et de maintenir un niveau d'endettement élevé, ne leur semble pas être créatrice de valeur. Wendel s'est toutefois désengagé un peu plus de Legrand.

Comment suivre la valeur

- La performance boursière du titre dépend de la valorisation des sociétés cotées (Saint Gobain, Bureau Veritas, Legrand) dans lesquelles Wendel Investissement détient des participations. Son exposition aux secteurs cycliques rend la valeur volatile. Cela offre également un effet de levier sur les évolutions de marché ; - Wendel est aussi une valeur de rendement ; - L'actif net réévalué (ANR) par action, c'est-à-dire la valeur des différentes participations retraitée de la dette, est une donnée clé pour une holding cotée. La comparaison avec le cours de Bourse permet d'évaluer la cherté ou pas de l'action ; - A suivre l'utilisation qui sera faite des 300 millions d'euros reçus de la vente de Stallergènes. Wendel devrait en profiter pour renforcer sa présence dans les pays émergents. FTB/ACT/