Les deux problèmes de la Grèce (Natixis)

01/06/2011 - 10:20 - Option Finance

(AOF / Funds) - "La Grèce a deux problèmes : son déficit qui se réduit moins que prévu (sur les quatre premiers mois de 2011, il s'est même dégradé et est inférieur de 4,4% à l'objectif qui était fixé du fait d'une moindre croissance) et, dans le plan initial du FMI, le PDMA qui était censé revenir sur les marchés refinancer 75% de ses tombées dès l'année prochaine et 100% en 2013, ce qui semble aujourd'hui beaucoup trop optimiste et même insoutenable compte tenu des niveaux de taux proposés par le marché", note Natixis. "Du coup il y a deux sujets de discussions à l'heure actuelle au sein de l'UE et du FMI. Le premier pour accorder la cinquième tranche (12 milliards d'euros) d'aide du plan initial (110 milliards d'euros), le second pour accorder une aide supplémentaire autour de 60 milliards pour lui éviter d'avoir à revenir sur les marchés les deux prochaines années." "On devrait avoir dans les prochains jours (pas avant vendredi sans doute) les premières conclusions de la revue de l'UE et du FMI. L'obtention de la prochaine tranche est en effet conditionnée au respect des engagements pris par la Grèce. Si ce n'est pas le cas, de deux choses l'une : soit la dette est jugée insoutenable et une forme de restructuration pourrait être envisagée ; soit la dette est jugée soutenable et alors de nouvelles mesures seront demandées avec le probable octroi concomitant d'un plan d'aide supplémentaire à la Grèce pour couvrir des besoins additionnels sur les deux prochaines années autour de 60-70 milliards." "Le nouveau plan d'aide à la Grèce pourrait alors être annoncé lors du sommet de l'UE du 24-25 juin comme l'a confirmé Juncker aujourd'hui. La Grèce a ainsi publié un plan d'économies supplémentaires de 28 milliards et des privatisations à hauteur de 50 milliards d'ici 2015, dont 15 milliards d'ici 2013. On devrait en avoir les détails (notamment des 6,4 milliards d'économies prévues dès cette année) à la fin de la revue de l'UE et du FMI. Pour cette année, les privatisations annoncées devraient rapporter entre 3,5 et 5,5 milliards." AUT/ALO