TELEPERFORMANCE adopte une structure à conseil d'administration

02/06/2011 - 11:52 - Option Finance

(AOF) - L'assemblée générale de Teleperformance a approuvé le 31 mai 2011 le remplacement du mode de gestion dualiste actuellement en place (conseil de surveillance et directoire) par une structure moniste à conseil d'administration. Daniel Julien devient P-DG du groupe tandis que Jacques Berrebi a été nommé par l'assemblée générale censeur du conseil d'administration. " L'adoption d'une structure à conseil d'administration permet désormais une plus grande réactivité dans les prises de décision et une mise en oeuvre rapide de celles-ci, rendue nécessaire par la complexité de l'environnement économique mondial ", a explique le spécialiste des centres d'appel.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Teleperformance a ravi la place de numéro un mondial de son secteur d'activité à l'américain Convergys ; - La stratégie de Teleperformance vise à s'implanter sur les marchés à fort potentiel de croissance et se renforcer sur les solutions offshore à destination de la clientèle américaine ou européenne, avec des postes de téléopérateurs positionnés dans des pays à coût salarial moins élevé ; - Pour maintenir ou améliorer sa rentabilité, Teleperformance axe son développement sur des métiers à forte valeur ajoutée comme l'assistance technique et le recouvrement de créances ; - Sa clientèle est diversifiée, ce qui lui confère une moindre dépendance à l'égard de ses clients ; - Teleperformance jouit d'une excellente couverture géographique ; - Teleperformance a les moyens financiers d'être un acteur dans la consolidation du secteur des centres, marché qui reste très atomisé.

Les points faibles de la valeur

- Teleperformance est confronté à une restructuration difficile de son activité en France (moins de 15% du CA mais à l'origine des pertes depuis 2009). Ce dossier occulte les bons fondamentaux de la société. La nouvelle direction arrivée en avril 2010 en fait sa priorité. Elle a annoncé début juillet 2010 un second plan plus important que prévu ; - La société réalise 24% de ses facturations grâce aux appels sortants. Or ceux-ci constituent un investissement souvent revu en baisse en cas de conjoncture difficile ; - En tant que sous-traitant de la gestion des relations clients des entreprises, les menaces de pression sur les prix sont réelles en période de ralentissement économique. Teleperformance subit également l'attentisme des entreprises en matière de décision stratégique, comme pour l'externalisation de leur relation client ; - Une réglementation plus contraignante aux États-Unis pourrait voir le jour ; - Le groupe doit faire face à la concurrence des sociétés de pays émergents.

Comment suivre la valeur

- La performance de la valeur reste largement conditionnée au succès de la restructuration en France et à une meilleure visibilité sur le cadre réglementaire aux Etats-Unis mais également en Europe visant à limiter la délocalisation des centres d'appel ; - Pour les groupes de centres d'appels, dont la principale charge est la masse salariale, les délocalisations dans des pays où les coûts salariaux sont plus faibles constituent un levier d'amélioration de la rentabilité ; - Compte tenu de sa forte exposition au marché américain (près de 40% du chiffre d'affaires), le groupe est sensible aux variations du dollar ; - Teleperformance fait figure de prédateur dans le secteur encore atomisé des centres d'appels ; - Telefonica envisagerait à nouveau d'introduire en bourse sa filiale de centres d'appels Atento pour une valorisation comprise entre 1,3 et 2 milliards d'euros. Une opération à un tel niveau de valorisation serait de nature à redonner de l'attrait à Teleperformance.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Publicité

Selon le baromètre SRI-Capgemini Consulting, le chiffre d'affaires du secteur a été multiplié par trois au premier semestre 2010 en France. Les prévisions sont optimistes pour l'avenir alors que ce segment a mis du temps à démarrer. Aux Etats-Unis, l'Interactive Advertising Bureau (IAB) prévoit que, tous types confondus, elle pourrait représenter 15% des investissements publicitaires en ligne cette année. Or elle ne pesait que 3% du marché il y a seulement deux ans. Selon eMarketer, le marché pourrait représenter, à lui seul, 4 milliards de dollars en 2011 au niveau mondial. En France, le marché, beaucoup plus limité se situerait plutôt aux environs de 30 ou 40 millions d'euros pour l'année 2010. Le format qui tend à s'imposer est le pre-roll. Ce sont des spots similaires à ceux diffusés en télévision, mais plus courts (de 15 à 20 secondes en moyenne). Ils interviennent juste avant le démarrage d'une vidéo. FTB/ACT/