EDF candidat à la prolongation d'une centrale nucléaire en Bulgarie

03/06/2011 - 08:36 - Option Finance

(AOF) - Un consortium mené par EDF et russe Rosenergoatom est le seul candidat dans un appel d'offres pour le prolongement de l'exploitation des deux réacteurs de la centrale nucléaire bulgare de Kozlodoui, ont annoncé des agences de presse citant le directeur de la centrale. L'appel d'offre porte sur la rénovation et la prolongation des deux réacteurs de 1.000 MW dans la seule centrale nucléaire à Kozlodoui, dont l'arrêt est prévu respectivement en 2017 et 2019. La Bulgarie cherche à prolonger de 15 à 20 ans l'exploitation des deux réacteurs russes à eau pressurisée, ce qui coûtera environ 50 millions d'euros. Une décision définitive sera prise en août ou en septembre après le passage des tests de résistance exigés par l'Union européenne.

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Les points forts de la valeur

- EDF est le leader du marché français de l'électricité et un des leaders européens de l'énergie avec de fortes positions, au Royaume-Uni et en Italie ; - Le groupe présente un beau potentiel de développement car les besoins énergétiques futurs sont énormes : d'ici une dizaine d'année, 1 milliard de personnes devraient accéder à l'électricité dans le monde ; - En mettant la main sur British Energy, EDF devient le principal acteur de la relance du nucléaire en Grande-Bretagne. Cela répond à sa volonté de devenir le premier acteur mondial dans ce domaine ; - EDF est considéré, grâce à ses filiales Edison et EDF Energy, comme un véhicule pour jouer la convergence du marché européen de l'électricité ; - EDF a mis fin à l'automne 2010 au conflit qui l'opposait à son partenaire américain Constellation Energy, alors que les marchés redoutaient une longue bataille procédurale. EDF va donc pouvoir poursuivre son développement aux Etats-Unis ; - Même si depuis 2007 le marché français est ouvert à la concurrence, le leadership d'EDF n'est, pour le moment, pas menacé du fait de prix de revient très compétitifs grâce à ses réacteurs nucléaires ; - La cession, surprise, de sa participation de 45,01% dans le quatrième groupe énergétique allemand, EnBW, au Land de Bade-Wurtemberg, permet à EDF d'alléger son endettement de 7 milliards d'euros.

Les points faibles de la valeur

- L'intervention de l'Etat, qui détient près de 85% du capital, brouille la visibilité. La décision, début avril, des pouvoirs publics de limiter la hausse des tarifs de l'électricité à 2,9 % d'ici au 30 juin 2012, alors que la direction du groupe et les analystes financiers avaient établi leurs prévisions de résultats sur des hausses annuelles de 4 % à 5 % par an pendant plusieurs années, en est une parfaite illustration ; - Cette annonce a précipité début avril la valeur au seuil de ses plus bas historiques. La valeur est loin de son cours d'introduction de 32 FTB/ACT/