RUBIS cède ses actifs en Amérique Centrale

03/06/2011 - 08:37 - Option Finance

(AOF) - Rubis a annoncé la cession de ses actifs au Belize et au Costa Rica à Unopetrol, membre du conglomérat Grupo Terra. La vente de ses actifs au Nicaragua au même acheteur est sujette à l'approbation préalable de l'Autorité de la Concurrence. Ces actifs avaient récemment été acquis auprès de Chevron dans le cadre d'un contrat plus large conclu en novembre 2010. Unopetrol, compagnie d'Amérique Centrale basée au Honduras, renforce ainsi ses positions en distribution pétrolière dans cette zone. Dans cette opération, Rubis choisit de se concentrer sur la zone Caraïbes, qui satisfait en tous points ses critères stratégiques: marché de niche, position de leader et contrôle des outils logistiques dans des marchés structurellement importateurs de produits pétroliers. Ce mouvement permet à Rubis de réduire son exposition dans une zone où il ne disposait pas d'avantages compétitifs spécifiques et de libérer des moyens financiers et humains pour développer pleinement ses positions sur l'ensemble de la zone Caraïbes où il est désormais un acteur essentiel dans 10 pays.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Spécialisé dans le stockage de produits pétroliers (Rubis Terminal) et la distribution de GPL (Rubis Energie), Rubis affiche un historique de croissance remarquable et plutôt rare. Entre 1999 et 2009, son résultat net a crû de 17% en moyenne par an, soit une hausse de 8% pour le bénéfice net par action ; - La visibilité reste très bonne ; - La diversification géographique de son activité et la complémentarité de ses métiers permettent d'amortir les chocs conjoncturels ; - Les produits de Rubis répondent à des besoins de base de ses clients (chauffage, transport...), moins sensibles à la conjoncture ; - Rubis est positionné sur des marchés de niche et bénéficie de facteurs structurels à l'industrie pétrolière comme la complexité toujours plus importante de la logistique ou la sévérité accrue des normes en matière de stockage ; - La stratégie de croissance de Rubis combine acquisitions ciblées dans l'aval pétrolier auprès des grandes compagnies pétrolières et croissance organique. Le groupe augmente ainsi régulièrement ses parts de marché ; - Rubis a réalisé à l'automne 2010 une acquisition d'envergure venant renforcer de façon significative les positions qu'il a acquises depuis 2005 dans la zone Caraïbes. Il devient n°1 ou n°2 dans chacun des pays de cette zone ; - La société jouit d'une bonne expertise en matière d'intégration de sociétés acquises ; - La multiplication par près de dix du nombre de nouvelles immatriculations de véhicules GPL en France en 2010 est un facteur de soutien pour les volumes de la distribution de GPL où la société jouit d'une part de marché de 20% ; - Avec un taux d'endettement limité à 40%, Rubis a toujours les moyens de ses ambitions de croissance externe.

Les points faibles de la valeur

- Une partie de l'activité de Rubis étant réalisée dans les Caraïbes, le groupe peut pâtir du climat social dans les Antilles françaises, comme par exemple avec la grève générale en Guadeloupe début 2009 ; - La hausse des coûts d'approvisionnement pèse sur la rentabilité de la branche Distribution de GPL ; - L'activité Distribution de GPL dépend également des conditions climatiques. Un hiver rigoureux est favorable à l'activité, mais à l'inverse un hiver doux sera néfaste.

Comment suivre la valeur

- Rubis est considérée comme une valeur de croissance mais également de rendement (environ 5%) ; - L'annonce d'acquisitions, notamment dans l'aval pétrolier qui est en pleine recomposition en Europe, constitue un catalyseur pour le titre ; - Afin de conserver sa souplesse financière pour de nouvelles opportunités, le groupe a lancé une augmentation de capital couvrant un tiers de l'ensemble des investissements engagés en 2010.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Le deuxième acteur mondial dans le domaine de l'électricité est né. Deux ans après la fusion entre Gaz de France et Suez, GDF Suez vient de reprendre le britannique International Power. Il est ainsi propulsé du neuvième au deuxième rang des producteurs mondiaux d'électricité, derrière EDF. Il devient également le leader mondial des groupes de services aux collectivités (utilities) en tenant compte de la production de gaz. Toutefois, cette opération va accroître la dette de GDF Suez, qui va passer de 33,5 à 42,4 milliards d'euros. Le groupe français compte donc lancer des cessions de 4 à 5 milliards d'euros. FTB/ACT/