ALSTOM : contrat de 500 millions d' euros pour une centrale en Israël

07/06/2011 - 08:37 - Option Finance

(AOF) - Alstom a signé un contrat EPC (ingénierie, approvisionnement et construction) d'une valeur d'environ 500 millions d'euros avec la compagnie israélienne Dalia Power Energies pour la construction de la centrale électrique au gaz de Tzafit en Israël (835 MW). Ce projet marque l'entrée d'Alstom sur le marché israélien du gaz et constituera la plus importante centrale électrique privée du pays. Alstom signera dans les prochaines semaines un contrat d'exploitation et de maintenance de vingt ans, couvrant l'exploitation quotidienne et la maintenance de l'installation. Le contrat EPC, qui doit être enregistré au deuxième semestre de l'exercice 2011-2012, prévoit la fourniture et la construction de deux unités à cycle combiné de 417 MW, le DCS Serie 6 d'Alstom, et l'ensemble des travaux de génie civil associés et les équipements auxiliaires et de commutation permettant de connecter la centrale au réseau. Chaque unité sera basée sur une turbine mono-arbre KA26 d'Alstom et équipée d'une turbine à gaz GT26, d'une turbine à vapeur, d'un générateur et d'un générateur à vapeur à récupération de chaleur (HRSG).

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Les points forts de la valeur

- La qualité du portefeuille de clients d'Alstom est excellente : les entreprises publiques et les opérateurs privés de grande taille représentent 80% des clients de la branche Power et 90% de celle du secteur Transport. Ces proportions limitent la sensibilité d'Alstom à des difficultés de paiement et de financement des projets ; - Sur le long terme, le groupe évolue dans un secteur en croissance, dopé par les besoins en infrastructures des pays émergents et de modernisation dans les pays occidentaux. Bien que certaines dépenses aient été reportées à court terme, les besoins d'infrastructures restent importants dans le monde ; - En reprenant une partie des activités d'Areva T&D, Alstom se diversifie dans la transmission d'électricité (très haute et haute tension), complète ses deux autres activités (Power & Transport) et peut rivaliser avec Siemens et ABB ; - Pour accompagner sa stratégie de croissance organique à long terme, le groupe va maintenir un niveau élevé d'investissements et de dépenses en recherche et développement ; - La situation financière est très saine.

Les points faibles de la valeur

- Les effets des retournements économiques se manifestent avec du retard dans les comptes du groupe de transport et d'énergie ; - Le débat sur la sûreté nucléaire après le drame japonais pourrait peser sur la valeur ; Alstom est en effet engagé dans la rénovation de parc nucléaire ; - Même si les appels d'offre sont actuellement nombreux, ils se concrétisent lentement, voire pas du tout. Le carnet de commandes représente encore deux ans d'activité mais se dégrade ; - La concurrence chinoise s'intensifie dans les différents métiers d'Alstom, ce qui pèse sur les marges ; - Les marchés publics des transports et des infrastructures énergétiques subissent la conséquence de la nécessité du désendettement dans les pays occidentaux, qui représentent près de 55% des commandes d'Alstom ; - Le processus d'intégration d'une partie des activités d'Areva T&D va être long ; - Même si les perspectives de long terme de la transmission restent favorables, en raison de l'accroissement de la demande d'énergie dans le monde, ce marché est également caractérisé par une augmentation de la concurrence et une pression sur les prix.

Comment suivre la valeur

- Le cours de l'action pâtit régulièrement du caractère cyclique de l'activité d'équipements destinés à la production d'électricité ; - Le carnet de commandes et le rythme des entrées de commandes permettent de bien cerner les perspectives du groupe ; - L'attention devra également se porter sur le processus d'intégration d'Areva T&D ; - Le débat sur la sûreté nucléaire est à suivre.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens d'équipement

Alors qu'initialement ils prévoyaient une deuxième mauvaise année en 2010, les professionnels de la mécanique et de la machine-outil en France prévoient désormais une légère amélioration. La Fédération des industries mécaniques (FIM) estime que le redressement de la production dans l'Hexagone devrait se situer entre 3% et 5% cette année par rapport à 2009. En début d'année, elle s'attendait plutôt à une baisse de 5% par rapport à une année 2009 durant laquelle la production avait déjà chuté de 15%. Les statistiques de l'Insee confirment qu'un point bas a été atteint car, au second trimestre, les investissements des entreprises ont contribué positivement au PIB pour la première fois depuis le premier trimestre 2008. D'après le ministère de l'Industrie, les industriels français anticipent une hausse de 5% de leurs investissements en 2010 après une chute de 21% en 2009. Dans le BTP, le Seimat, le syndicat qui représente les importateurs de machines, anticipe un redressement de 10% de l'activité cette année, même si les perspectives sont encore floues. FTB/ACT/