NATIXIS participe au financement du siège du ministère de la Défense

08/06/2011 - 08:46 - Option Finance

(AOF) - Le groupe BPCE, Natixis et les Caisses d'Epargne financent ensemble le projet " Balard ", siège du futur ministère de la Défense et regroupement des états-majors des armées, indique la banque dans un communiqué. La société Opale-Défense a signé le 30 mai 2011, avec le ministère de la Défense, le contrat de partenariat du projet Balard pour le financement, la conception, la construction, l'exploitation et la maintenance pendant trente ans du nouveau siège de l'administration centrale du ministère de la Défense et des états-majors des armées situé à Paris dans le XVe arrondissement. Opale-Défense rassemble un panel de grands actionnaires : Bouygues Bâtiment Ile-de-France, Thales, Sodexo, Exprimm, Dalkia, la Caisse des Dépôts, le FIDEPPP*, fonds géré par NEI et SEIEF. " Cet investissement historique constitue le plus grand projet réalisé à Paris depuis la Bibliothèque nationale de France ", souligne Natixis. Le montant total du contrat, c'est-à-dire le cumul des redevances sur 27 années d'exploitation, de 2014 à 2041, est évalué à 3 500 millions d'euros constants hors taxe (valeur décembre 2010). " Grâce à une forte implication de Natixis et des Caisses d'Epargne, le groupe BPCE a apporté une contribution décisive, dans le financement de ce projet emblématique tant en capital, via le FIDEPPP, qu'en dette ", se félicite le groupe. " Le groupe BPCE a soutenu le consortium jusqu'à la remise de l'offre finale puis a mis en place, en un temps record, un financement majeur dans lequel Natixis est intervenue comme conseil financier, arrangeur mandaté du financement, teneur de livres, agent des facilités et banque de couverture ", ajoute-t-il. " Natixis et les Caisses d'Epargne ont su monter, ensemble, les financements sur mesure de ce projet ", conclut-il.

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Les points forts de la valeur

- Natixis a réduit son profil de risque, depuis que sa maison-mère, la BPCE (née de la fusion des organes de tête des groupes Caisse d'Epargne et Banque Populaire) garantit ses actifs illiquides ; - La nouvelle direction met en oeuvre un plan de recentrage sur trois métiers stratégiques : la banque de financement et d'investissement (BFI), les services financiers spécialisés et l'épargne (assurance, banque privée et gestion d'actifs). La nouvelle direction a agi rapidement sur trois fronts : la réorganisation des organigrammes et la mise en place de lignes décisionnelles plus courtes et efficaces entre la filiale et sa maison-mère ; le recentrage de la BFI sur une expertise clientèle et des liens étroits avec l'État, davantage que sur une expertise produit ; la décision de se séparer d'activités non stratégiques (une cotation de la Coface serait à l'étude) ; - L'un des points majeurs du plan New Deal, à l'horizon 2012, est le développement des synergies entre les métiers de Natixis et les réseaux de BPCE. Le groupe est en avance sur ce business plan ; - Natixis a cédé début juillet 2010 une part significative de ses portefeuilles d'actifs illiquides non garantis par sa maison-mère. Une opération qui doit lui permettre de diminuer la volatilité de ses résultats ; - La disparition quasi définitive d'éléments non récurrents ou exceptionnels de toute nature que ce soit au niveau de la société ou des réseaux va donner à la société une bien meilleure lisibilité des comptes en 2011 ; - Le management a réitéré sa guidance de 12% de ROE dans la Banque de Financement et d'Investissement, mais cette fois-ci après impacts Bâle 3 alors que jusqu'en septembre dernier, il communiquait sur un objectif de ROE sous la règlementation Bâle 2 ; - La problématique de la liquidité est en passe d'être réglée via le projet de regroupement opérationnel des trésoreries de BPCE et de Natixis ; - La réintégration au sein du CAC 40, le 20 septembre 2010, consacre les efforts de redressement de la nouvelle direction.

Les points faibles de la valeur

- La débâcle boursière du titre a jeté un froid auprès des investisseurs, notamment particuliers. La valeur se traite en effet très loin des 19,55 euros de son introduction en 2007 ; - La valeur reste très volatile à l'image de l'ensemble du secteur financier ; - Certains analystes redoutent que les réseaux au détail de la banque ne soient contraints par une croissance potentielle limitée ; - D'autres doutent de la capacité de la banque à fournir à moyen terme un retour sur fonds propres (ROE) supérieur au coût du capital ; - Le secteur bancaire européen est de nouveau sous pression avec la crise de la dette souveraine dans la zone euro ; - Les inquiétudes sur le secteur sont persistantes. Même si les règles annoncées par le Comité " Bâle III " mi-septembre 2010 ont soulagé avec des ratios prudentiels dans le bas de la fourchette des attentes, les marchés s'interrogent sur la validité des stress tests (tests de résistance) menés en Europe. Certains estiment qu'ils minimisent le risque pris par certaines institutions.

Comment suivre la valeur

- Le retour sur fonds propres (ROE), qui mesure la rentabilité des banques, est l'un des ratios clé du secteur. - En tant que valeur financière, le titre est influencé par une série d'éléments : (i) les taux d'intérêt dont l'évolution dépend des politiques monétaires (notamment des banques centrales européenne et américaine), (ii) l'état des Bourses mondiales, qui influencera ses activités de banque de financement et d'investissement et de gestion d'actifs, (iii) les niveaux de consommation et d'épargne des ménages, qui influeront sur les performances de la banque de détail ; - Le coût du risque reste à surveiller ; - Surveiller également la mise en place du dispositif de " Bâle III", qui oblige les banques à augmenter leurs fonds propres pour résister aux crises. Le Comité exige que les établissements financiers affichent d'ici au 1er janvier 2019 un ratio de solvabilité Tier 1 (le noyau dur des capitaux propres des institutions financières) d'au moins 4,5%, contre 2% jusque-là. Un matelas supplémentaire de 2,5% est également exigé. Ce qui porte le pourcentage total à 7% ; - Un dividende sera versé aux actionnaires dès le retour à la profitabilité en année pleine ; - La valeur pourrait même alors devenir une valeur de rendement tant le nominal de son action est faible ; - Les analystes n'excluent pas à terme un rapprochement plus ample entre Natixis et sa maison-mère, ce qui conduirait sans doute à proposer aux minoritaires un échange de son titre Natixis contre une contre-valeur en titres (avec ou sans cash) du nouvel ensemble BPCE-Natixis.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Finance - Banques

Deux changements importants vont avoir un impact sur l'avenir des banques françaises. Premièrement, elles vont être soumises à une nouvelle taxe dès l'année prochaine. La taxe bancaire, qui s'appliquera à une vingtaine de banques, établissements de crédit et entreprises d'investissement, abondera le budget de l'Etat à hauteur de 504 millions d'euros l'an prochain. A cela s'ajoutera une augmentation de la participation des établissements financiers au fonds de garantie des dépôts, à hauteur de 90 millions d'euros supplémentaires en 2011, 2012, puis 2013, soit 270 millions en tout. En 2013, les autorités estiment que plus de 1 milliard d'euros de recettes supplémentaires sera prélevé auprès des banques. De plus, de nouvelles normes prudentielles vont voir le jour avec la finalisation de l'accord Bâle III, applicable à l'horizon 2019. L'objectif est de relever de 2% à 7%, d'ici 2019, le ratio de solvabilité bancaire. Ce ratio rapporte les fonds propres d'un établissement à ses engagements dans l'économie. Plus il est élevé plus les prises de risques sont limitées. FTB/ACT/