Les épargnants européens davantage attirés par les placements liquides

08/06/2011 - 18:05 - Sicavonline (mis à jour le : 12/01/2017 - 10:54)
Les épargnants européens davantage attirés par les placements liquides

L'Observatoire de l'épargne Européenne publie quatre fois par ans une synthèse sur l'évolution de l'épargne au sein de l'Union européenne. Sa dernière étude qui place toujours les Français en tête du classement des épargnants montre que sous l'effet de la hausse de l'inflation et le frémissement à la hausse des taux d'intérêt à court terme, les ménages ont ces derniers mois privilégié les dépôts bancaires de type livret A.

L'Observatoire de l'épargne Européenne (OEE) vient de publier son dernier tableau bord de l'épargne qui retrace le comportement des épargnants en Europe au cours du deuxième semestre 2010 et en ce début d'année 2011. Les taux d'épargne des ménages sont globalement orientés à la baisse et plus particulièrement au Royaume-Uni. Mais le rapport entre le montant de l'épargne et le revenu disponible reste très variable selon les pays. En Allemagne et en France, le taux d'épargne avoisine 17 %, 12% en Espagne et en Italie alors qu'il est désormais inférieur à 5 % au Royaume-Uni. L'étude note également « des évolutions divergentes » de l'allocation de l'épargne entre les différentes pays européens. Les placements financiers ont représenté près de 10% du revenu des Français au quatrième trimestre 2010, alors qu'ils ont été quasiment nuls en Italie, et même négatifs en Espagne. Les investissements non financiers, surtout constitués d'achats de logements, sont plus homogènes en Europe continentale, à 8-9 % mais ils sont inférieurs de moitié au Royaume-Uni.

Les dépôts bancaires orientés à la hausse

Courant 2010 et début 2011, l'allocation de l'épargne financière a connu une forte évolution. Sous l'effet de la hausse de l'inflation et le frémissement à la hausse des taux d'intérêt à court terme, les épargnants ont plébiscité les dépôts en banque à court terme, profitant surtout des produits dont les revenus sont défiscalisés (Livret A en France, compte ISA cash au Royaume-Uni). Alors que les perturbations de la structure de l'épargne bancaire résultant de la crise de liquidité du marché interbancaire de 2008, sont en voie d'être effacées, le niveau de l'épargne bilancielle (livrets A, LDD, PEL, CEL, LEP et comptes sur livrets), dont la rémunération se compare plus avantageusement à celles des produits hors-bilan (titres, assurance-vie et fonds de pension) est orienté à la hausse. Les banques ne peuvent en outre qu'encourager une telle évolution qui diminue leur dépendance à l'égard du marché interbancaire et les rapproche des ratios de liquidité introduits dans la réglementation prudentielle Bâle III.

Les produits exposés aux actions s'en sortent mieux que les fonds monétaires

Les produits exposés aux actions (actions cotées, fonds actions, fonds diversifiés, assurance vie en unités de compte) ont bénéficié d'une conjoncture boursière favorable et de distributions de dividendes élevées. A l'inverse, les fonds monétaires ont, en particulier en France, continué de subir la désaffection des investisseurs et des chargés de clientèles. L'hémorragie sur ces types de fonds semble cependant connaître un certain ralentissement.

L'assurance-vie n'a plus la côte

La collecte en assurance vie ralentit fortement en France, tout comme en Espagne et en Allemagne.

Les prix de l'immobilier et le coût du crédit pèsent sur la solvabilité des ménages

L'investissement immobilier est marqué par des prix qui sont restés orientés à la hausse, principalement au Royaume-Uni et en France où les transactions se font à des prix supérieurs à ceux observés avant la crise. Après une longue période de baisse, les prix des logements en Allemagne repartent aussi à la hausse. Corrélativement, le recours au crédit a eu tendance à augmenter, avec un encours en augmentation de 8,3% en France et de 10,1% en Italie sur un an. Mais le coût du crédit s'alourdit et commence à peser sur la solvabilité des ménages.

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