(AOF / Funds) - "La dette émergente constitue une opportunité de diversification obligataire intéressante, particulièrement sur le segment en devise locale. En effet, le rééquilibrage mondial se poursuit, marqué par des situations budgétaires nettement plus favorables dans les pays émergents. D'ici 2015, le différentiel entre pays développés et émergents en termes de ratio dette/PIB devrait doubler", note Didier Lambert, gérant senior spécialisé sur la dette émergente en devise locale chez JP Morgan AM. "Les perspectives mondiales publiées par le FMI mi-avril soulignent que la plus grande partie des 4,5% de croissance mondiale attendue en 2011 viendra des économies émergentes. Alors que les émergents devraient afficher une croissance de 6,5%, les pays développées ne devraient croître que de 2,5% environ." "Par ailleurs, les entreprises émergentes sont peu endettées, et les balances des paiements de ces pays paraissent solides. Les comptes extérieurs continuent de s'améliorer, les ratios de dette extérieure/PIB continuant de baisser. Les arguments en faveur de ces pays demeurent donc très favorables. "Le mouvement de convergence des spreads et des taux réels des pays émergents et développés va selon nous se poursuivre, les banques centrales émergentes étant devenues plus crédibles sur leur politique de contrôle de l'inflation. Enfin, dans le cadre du rééquilibrage que nous évoquions précédemment, certains pays devront laisser leur monnaie s'apprécier. L'avenir paraît donc prometteur, bien qu'il puisse être un peu chahuté, du fait des risques inhérents à chaque phase du cycle." AUT/ALO