TOTAL lance les projets Ekofisk South et Eldfisk II

09/06/2011 - 18:21 - Option Finance

(AOF) - Total annonce le lancement des projets offshore Ekofisk South et Eldfisk II dans le sud de la Mer du nord norvégienne, sur le permis de production (PL) 018. Le groupe détient une participation de 39,90% dans ce permis. Le plan de développement et d'opération de chaque projet a été approuvé par les autorités norvégiennes. Le projet Ekofisk South prévoit l'installation d'une nouvelle plate-forme (Ekofisk 2/4Z) et d'une nouvelle infrastructure sous-marine (Ekofisk 2/4VB) sur le complexe Ekofisk. Dotée d'une capacité de production de 70 000 barils équivalent pétrole (bep), la plateforme a été conçue pour produire durant 40 ans. Ces nouvelles installations permettront de forer 35 puits de production et 8 puits d'injection d'eau et de poursuivre ainsi le développement du champ Ekofisk tout en améliorant le taux de récupération d'huile. La production devrait démarrer début 2014. Le projet Eldfisk II prévoit l'installation d'une nouvelle plate-forme (Eldfisk 2/7S) sur le complexe Eldfisk et d'importants travaux de modernisation des installations du champ d'Eldfisk. Elle sera elle aussi conçue pour produire pendant 40 ans avec une capacité de 70 000 bep par jour. Elle sera dotée de quartiers d'habitation, de nouvelles installations de traitement, et permettra le forage de 30 puits de production et de 9 puits d'injection d'eau, l'objectif étant, là aussi, de poursuivre le développement du champ et d'améliorer le taux de récupération d'huile. La production devrait démarrer en 2015.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Total fait partie du " top 5 " des compagnies pétrolières ; - Le groupe bénéficie d'une bonne capacité à renouveler ses réserves et à accroître sa production d'hydrocarbures, grâce à la mise en service de nouveaux gisements ; - Le groupe a élargi son champ de compétences aux gaz non conventionnels et renforcé ses positions dans des domaines porteurs - le GNL et les sables bitumineux - et a fait son retour en Irak ; - Sur 2011-2012, Total vise le démarrage de la production de 10 nouveaux projets. Ces projets devraient représenter en 2011 une production additionnelle de 50 kb/j qui compensera le déclin de la base de production ; - Les objectifs 2010-2015 du groupe (hausse moyenne de la production de 2% par an et retour moyen des capitaux employés de 13%) devraient lui permettre de rester au meilleur niveau européen et de se rapprocher du leader ExxonMobil en matière de croissance et de rentabilité, mais également de poursuivre une hausse progressive de son dividende ; - Le titre bénéficie d'ailleurs du statut de valeur de rendement du fait de la qualité de la génération de ses flux de trésorerie. Conformément à son habitude, le groupe a versé un acompte sur dividende en novembre 2010.

Les points faibles de la valeur

- La bonne marche de l'activité est perturbée par (i) des champs matures qui déclinent plus rapidement qu'anticipé, (ii) des nouveaux gisements toujours plus difficiles à mettre en service, (iii) les baisses de quotas des pays de l'Opep, qui entraînent des ajustements mécaniques chez les compagnies pétrolières, ou, enfin, (iv) des incidents à répétition dans certains pays (Nigeria...) ; - La crise structurelle du raffinage a été amplifiée par la crise économique ; - L'image de l'entreprise auprès du grand public est ternie. Après les catastrophes de l'Erika et de l'usine AZF, le groupe est visé en tant que personne morale dans l'affaire pétrole contre nourriture en Irak. La fermeture très médiatisée du site de Dunkerque a un peu plus brouillé son image. Le groupe a été condamné au début de l'été 2010 à rouvrir ce site.

Comment suivre la valeur

- Pour toute compagnie pétrolière, la croissance de la production de pétrole et de gaz constitue le nerf de la guerre ; - Les projets de développement de Total doivent être appréhendés sur le long terme ; - Les réductions de capacité dans le raffinage en Europe sont inévitables pour des raisons structurelles liées à la baisse de la demande de produits pétroliers et à la prédominance du diesel dans le parc automobile français ; - L'évolution de la première capitalisation de la Bourse de Paris est très liée aux cours du baril de pétrole. Pour que le cash flow du groupe lui permette de payer ses investissements et les dividendes, Total aura besoin en 2011, selon les analystes, d'un niveau de prix du brut situé entre 80 et 90 dollars/baril ; - Le cours du dollar par rapport à l'euro est également à suivre car l'augmentation de l'euro par rapport au dollar ampute le résultat opérationnel ; - Les tensions géopolitiques sont à surveiller car elles peuvent perturber la production ou les réserves stratégiques de Total ; - Enfin, les acquisitions du groupe dans le pétrole non conventionnel sont à suivre.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pétrole et parapétrolier

En se basant sur une amélioration des perspectives économiques, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a revu à la hausse ses prévisions de demande mondiale de pétrole pour 2010 et 2011 de 80.000 et 50.000 barils par jour. Cette révision résulte de la prise en compte de nouvelles estimations concernant la croissance économique mondiale, notamment celles émanant du FMI et de l'OCDE En conséquence, l'AIE considère que le monde devrait consommer cette année 86,6 millions de barils par jour (mbj), soit 1,8 million de plus qu'en 2009 (+2,2%). En 2011, la consommation de pétrole devrait s'établir à 87,9 mbj, ce qui constitue une hausse de 1,3 millions de barils (+1,5%) par rapport à 2010. L'hypothèse sous-jacente est que l'activité économique mondiale se développe de 4,5% cette année et de 4,3% l'an prochain. La croissance de la demande de pétrole devrait provenir quasiment uniquement des pays émergents. Ainsi en Chine, la consommation de pétrole a progressé de près de 10% sur un an à fin juin. Ce pays est récemment devenu le premier consommateur d'énergie au monde, détrônant ainsi les Etats-Unis. FTB/ACT/