LAGARDERE : nominations au pôle Sports

15/06/2011 - 08:32 - Option Finance

(AOF) - Lagardère Unlimited, la filiale sports et divertissements du groupe Lagardère, a confirmé le départ de son numéro un Olivier Guiguet. Alain Lemarchand et Seamus O'Brien ont été nommés aux postes de directeurs généraux délégués. En 2010, le chiffre d'affaires de cette filiale a plongé de 23% à 396 millions d'euros.

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Les points forts de la valeur

- Le groupe bénéficie d'un portefeuille d'activités équilibré dans les médias, avec des activités cycliques (presse et audiovisuel), qui dépendent des revenus publicitaires, et des métiers contra-cycliques, tels que la distribution et les livres, qui résistent mieux en cas de retournement conjoncturel ; - C'est le résultat du recentrage initié en 1998 qui rapproche Lagardère d'un pure player des médias, avec quatre branches d'activités détenues à 100%, à comparer au conglomérat sans synergies entre les différents métiers exercés à l'époque ; - Le pôle Magazine International a finalement été cédé. Le cash issu de cette opération, ainsi que de l'introduction à venir de la participation dans Canal+, devrait être redistribué en partie aux actionnaires, probablement sous la forme d'un dividende exceptionnel ; - Le groupe bénéficie d'une structure financière solide.

Les points faibles de la valeur

- Le statut de commandite par actions de la société empêche toute tentative d'OPA qui pourrait offrir un potentiel de valorisation au cours du titre. Ce statut est remis en cause par l'homme d'affaires franco-américain Guy Wyser-Pratte, qui a récemment acquis 0,53% du capital de Lagardère à travers son fonds activiste ; - La valeur subit encore une décote en Bourse, en raison du maintien de participations minoritaires dans plusieurs sociétés (Canal+, EADS, Marie Claire, Amaury, Le Monde...). Initialement prévue pour le mois d'avril, la cotation en Bourse de la participation dans Canal+ a été reportée en raison de la volatilité des marchés suite à la catastrophe japonaise ; - La participation dans EADS brouille l'image du groupe. La cession des minoritaires est en suspens, en raison des difficultés rencontrées par EADS sur différents dossiers ; - L'activité défensive, Lagardère Publishing (Edition) pourrait, à moyen terme, subir une pression forte sur les prix, en raison du développement des livres électroniques ; - De façon structurelle, les magazines perdent des parts de marché face aux autres médias et subissent une chute de leurs recettes publicitaires ; - La branche Sports ne tient pas les promesses de croissance espérées depuis sa création, en 2007. Elle est réorganisée avec pour objectif d'en faire le leader mondial du sport d'ici cinq ans. Les retombées restent lointaines.

Comment suivre la valeur

- La valeur ne fait plus partie du CAC 40 depuis septembre 2010 ; - Lagardère est une valeur défensive grâce à trois métiers (livres, distribution, droits sportifs). Moins de 20% de son chiffre d'affaires est issu de la publicité ; - L'activité Presse est tout de même sensible à la variation des revenus publicitaires mais aussi au cours du papier, qui constitue sa matière première de base ; - La poursuite du recentrage, avec la cession des participations minoritaires, est une priorité. Cela permettra de réduire la décote en Bourse. Mais ces cessions vont prendre du temps ; - Les analystes estiment qu'il faudra attendre l'introduction en Bourse de la participation de 20% dans Canal+ pour que Lagardère retrouve une dynamique boursière ; - A suivre, le développement du livre numérique.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Medias

Les groupes avaient initialement choisi de ne pas faire payer leurs contenus en ligne, en misant sur les revenus publicitaires engendrés par l'audience. Ils revoient aujourd'hui leur position et mettent en place des systèmes de péage. Le britannique Times, appartenant au groupe News Corp., a choisi la formule du tout-payant sur le Web depuis le 1er juillet. Quant au New York Times, il introduira une formule payante début 2011. Il se dirige vers le freemium : une partie du contenu du site est gratuite tandis que l'autre est payante. En France, plusieurs quotidiens généralistes ont opté pour cette formule. En septembre 2009, Libération a rendu payants sur son site des articles de son quotidien papier. LeFigaro.fr a également introduit un système d'abonnement en février. LeMonde.fr, l'un des premiers à avoir facturé des contenus en 2002, réserve désormais les articles de son quotidien papier à la version payante de son site. Ces acteurs espèrent ainsi rentabiliser une audience qui s'établit à plusieurs millions de visiteurs uniques mensuels et éviter la cannibalisation des contenus des versions papier. FTB/ACT/