(AOF / Funds) - "En Europe, les investisseurs institutionnels estiment que le risque de taux constitue le principal risque pesant sur les marchés pour les douze prochains mois. Dans l'ensemble, 70% des sondés considèrent que l'évolution des taux d'intérêt représente un risque majeur ou considérable menaçant leur capacité à atteindre leurs objectifs d'investissement", selon les résultats du premier sondage sur les risques qu'Allianz Global Investors a réalisé auprès de 156 investisseurs institutionnels, entre le 14 mars et le 8 avril 2011, dans onze pays européens. "Le risque associé à la dette souveraine ouvre une nouvelle dimension dans le contexte actuel, 61% des investisseurs consultés estimant qu'il s'agit également d'une source de risque considérable ou majeure." "Dans le passé, cela se serait traduit par un repli sur les actions, mais la volatilité généralisée des marchés et la possibilité d'une forte correction sont autant de sources d'inquiétude pour les investisseurs qui y voient également un risque important. La diversité et l'impact des risques tant financiers que réglementaires se sont fortement renforcés depuis la crise financière. Cette évolution est notable dans le fait que près de la moitié des sondés sont particulièrement attentifs aux risques extrêmes." "La difficulté ne tient pas uniquement au fait que les investisseurs institutionnels sont confrontés à une multitude de types de risque, mais également au fait que le risque revêt désormais à leurs yeux un caractère systémique liée à l'augmentation des interrelations. Dans un tel contexte, il est intéressant de noter l'importance du degré de confiance dans la stabilité de l'euro. Le sondage montre, en effet, que 76% des investisseurs institutionnels en Europe pensent que la devise européenne parviendra à survivre aux turbulences actuelles, contre seulement 6% d'euro-pessimistes." "Selon un fonds de pension autrichien interrogé dans le cadre du sondage, les anciennes valeurs refuge auraient disparu. Pourtant, les investisseurs institutionnels doivent toujours atteindre leurs objectifs d'investissement. Les marchés de capitaux et la perception du risque ont connu une profonde mutation depuis la crise financière, soulignant l'importance de développer une nouvelle approche de la gestion des risques." "Il convient de passer d'une approche statique rétrospective et d'une distribution normale des risques à une approche plus dynamique prospective intégrant des données empiriques telles que les queues de distribution et la dislocation des corrélations. Les stratégies de gestion des risques actives et dynamiques qui vont au-delà d'une simple diversification ont vocation à jouer un rôle de plus en plus important." "Il ressort du sondage que les investisseurs institutionnels restent confiants sur les questions réglementaires et de gouvernance. Dans cette catégorie de risques, le durcissement des réglementations ou encore le renforcement des contraintes de reporting ressortent en tête, mais ne sont perçus respectivement comme des risques importants que par 29% et 20% des sondés." AUT/ACT