LEGRAND prévoit une accélération de ses investissements (presse)

20/06/2011 - 08:59 - Option Finance

(AOF) - Le spécialiste des infrastructures électriques va consacrer 400 millions d'euros par an à des acquisitions, contre 200 millions euros auparavant, rapporte ce matin Le Figaro. Legrand a réuni des analystes financiers à Limoges afin de leur présenter les perspectives du groupe à moyen terme. Sur les douze derniers mois, le groupe a ainsi réalisé sept acquisitions, notamment dans les nouveaux segments. Cette politique dynamique d'acquisitions peut se faire sans recours à l'endettement. Le financement est rendu possible par l'amélioration structurelle de la capacité du groupe à générer du cash, a expliqué Gilles Schnepp, le président-directeur général de Legrand, cité par Le Figaro.

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Les points forts de la valeur

- L'activité du groupe - la fabrication de matériels et d'équipements électriques destinés aux installations basse tension et aux réseaux d'information - bénéficie de tendances structurelles : vieillissement de la population, nécessitant des solutions permettant aux personnes âgées de rester chez elles en toute autonomie ; réduction de la consommation d'électricité ; pénétration croissante du multimédia dans les foyers ; - Très attaché à la R&D et à l'innovation, Legrand se développe actuellement sur le marché en pleine croissance de la domotique. Ces équipements plus sophistiqués, plus esthétiques et donc à plus forte valeur ajoutée offrent des marges plus élevées ; - Legrand est dirigé par une équipe appréciée de la communauté financière ; - Le groupe développe ses activités dans les pays émergents à fort potentiel de croissance. Cette zone représente déjà 30% du chiffre d'affaires, et potentiellement 40% à 45% d'ici à 5 ans ; - Le groupe va bénéficier des plans de relance, qui ciblent notamment les économies d'énergie et les logements sociaux ; - La réduction de la dette nette permet au groupe d'envisager de la croissance externe.

Les points faibles de la valeur

- Les valeurs dites " early cycliques " comme Legrand, qui profitent en premier de la reprise économique, ont déjà pleinement bénéficié d'une revalorisation depuis mars 2009. La valeur a bondi de 60% en 2010 et affiché des plus hauts. Elle marque le pas sur le premier trimestre 2011 ; - Nombre d'analystes jugent la prime actuelle du titre injustifiée au vu du manque de visibilité sur le rythme de la reprise ; - Legrand est largement exposé au marché de la construction dans les pays matures. 60% de ses ventes sont réalisés dans le non-résidentiel, segment qui profite plus tardivement de la reprise économique que le résidentiel ; - Legrand n'est pas protégé par de véritables barrières technologiques.

Comment suivre la valeur

- On s'intéressera aux tendances à long terme de l'industrie et aux investissements de production d'électricité. Le potentiel de l'automatisation, dans l'industrie comme à la maison (domotique), semble prometteur ; - La cession à plusieurs reprises depuis novembre 2009 d'une partie du capital de Legrand conjointement par ses actionnaires de référence, Wendel et KKR, à des institutionnels, accroît le flottant du titre et suscite des interrogations sur d'autres évolutions du capital. Certains parient sur la sortie de KKR.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens d'équipement

Alors qu'initialement ils prévoyaient une deuxième mauvaise année en 2010, les professionnels de la mécanique et de la machine-outil en France prévoient désormais une légère amélioration. La Fédération des industries mécaniques (FIM) estime que le redressement de la production dans l'Hexagone devrait se situer entre 3% et 5% cette année par rapport à 2009. En début d'année, elle s'attendait plutôt à une baisse de 5% par rapport à une année 2009 durant laquelle la production avait déjà chuté de 15%. Les statistiques de l'Insee confirment qu'un point bas a été atteint car, au second trimestre, les investissements des entreprises ont contribué positivement au PIB pour la première fois depuis le premier trimestre 2008. D'après le ministère de l'Industrie, les industriels français anticipent une hausse de 5% de leurs investissements en 2010 après une chute de 21% en 2009. Dans le BTP, le Seimat, le syndicat qui représente les importateurs de machines, anticipe un redressement de 10% de l'activité cette année, même si les perspectives sont encore floues. FTB/ACT/