FONCIERE DES REGIONS : Batipart franchit à la baisse le seuil de 5%

21/06/2011 - 18:09 - Option Finance

(AOF) - Dans un courrier adressé à l'AMF, la société par actions simplifiée Batipart a indiqué avoir franchi individuellement en baisse, le 15 juin 2011, les seuils de 5% du capital et des droits de vote de la société Foncière des Régions et détenir individuellement 2 705 243 actions Foncière des Régions représentant autant de droits de vote, soit 4,92% du capital et des droits de vote de cette société. Ce franchissement de seuils résulte d'une cession d'actions Foncière des Régions sur le marché. Par ailleurs, la société Batipart a indiqué détenir au 15 juin 2011, directement et indirectement, par l'intermédiaire de la société Monroe qu'elle contrôle, 2 923 234 actions Foncière des Régions représentant autant de droits de vote, soit 5,32% du capital et des droits de vote de cette société.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Avec près de 10 milliards d'euros d'actifs immobiliers, Foncière des Régions (FdR) occupe aujourd'hui le premier rang européen des foncières de bureau ; - Les caractéristiques intrinsèques du patrimoine de la foncière sont rassurantes : taux de vacance très faible, qualité des signatures locatives en tant que partenaire immobilier de grandes entreprises, actifs aux rendements élevés ; - En position défensive depuis la mi-2007 avec priorité donnée au désendettement via une cession d'actifs accélérée, la foncière repasse à l'offensive avec l'acquisition d'immeubles de bureaux depuis l'automne 2009 ; - La simplification des structures du groupe et les cessions d'actifs engagées en 2009 accroissent la visibilité sur sa croissance ; - FdR a cédé fin 2010 25% de la tour CB21, à La Défense. Il s'agit de l'une des plus importantes opérations réalisées en 2010 sur le marché des bureaux d'Ile-de-France, ce qui confirme le retour des grandes opérations dans ce secteur ; - La valeur offre un rendement généreux.

Les points faibles de la valeur

- FdR présente un endettement supérieur à la moyenne du secteur, ce qui implique une décote en Bourse. Toutefois, le groupe a mené une politique de couverture de sa dette qui le rend très peu sensible à une hausse des taux ; - Le groupe est dépendant de certains de ses grands locataires dont France Telecom et Suez Environnement ; - Les analystes estiment que les perspectives de croissance sont plus contraintes à moyen terme du fait d'un parc de bureaux essentiellement localisé en dehors de Paris.

Comment suivre la valeur

- L'actif net réévalué (ANR) est une donnée clé du secteur foncier en Bourse. Le cours de Bourse comparé à cet ANR par action permet d'apprécier le niveau de valorisation d'une foncière ; - Les perspectives des foncières en termes de cash flow comme d'ANR sont sensibles aux prévisions macroéconomiques. Plus précisément, les activités de location de bureaux sont sensibles au climat des affaires en général ; - Comme toute valeur foncière, le titre est dépendant également du niveau des taux d'intérêt ; - Le taux de vacance (ou son contraire, le taux d'occupation) est un bon indicateur de tendance du marché immobilier ; - Les modifications au sein de l'actionnariat et de la direction qui ont eu lieu fin 2010 et leurs éventuelles conséquences sur la stratégie du groupe sont à suivre. L'actionnaire historique de la foncière, Charles Ruggieri, jusqu'alors président du conseil de surveillance, a annoncé son départ. C'est Jean Laurent, ancien directeur général du Crédit Agricole SA, qui le remplace ; - L'assemblée générale du 31 janvier 2011 et le conseil d'administration ont par ailleurs adopté la nouvelle gouvernance de Foncière des Régions avec une organisation plus ouverte et un renforcement des administrateurs indépendants ; - La consolidation du secteur pourrait reprendre.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Immobilier

Les Notaires de France parient sur une progression des prix immobiliers en 2011 . Celle-ci devrait dépasser la barre des 10% à Paris et dans les quartiers historiques des grandes métropoles comme Lyon, Nantes et Bordeaux, et rester légèrement inférieure à ce seuil en petite et grande couronnes parisiennes. En province, les hausses attendues seraient comprises entre 3 et 5%. Le marché s'annonce en tout cas plus dynamique au premier semestre 2011 qu'au second : dans le contexte de l'élection présidentielle et de la réforme de la fiscalité du patrimoine, conjuguées à la hausse des taux de crédits immobiliers, cette fin d'année 2011 devrait plutôt favoriser l'attentisme des investisseurs. Bénéficiant d'une situation financière assainie, les foncières pourraient se lancer dans une vague d'acquisitions. Unibail a récemment annoncé une prise de participation de 7,25% au capital de la Foncière Lyonnaise. Gecina est également une cible pour de futurs acquéreurs. FTB/ACT/