WENDEL : nomination à la direction générale de Deutsch

22/06/2011 - 18:12 - Option Finance

(AOF) - Bertrand Dumazy prend la direction générale du groupe Deutsch, leader mondial des connecteurs de Haute performance et filiale du groupe Wendel, annonce ce dernier dans un communiqué. Il succède dans cette fonction à Jean Marie Painvin qui dirigeait de façon opérationnelle le groupe. Cette dernière a " contribué depuis l'entrée au capital de Wendel en avril 2006 au succès du groupe et à une traversée exemplaire de la crise ", souligne la société. Jean Marie Painvin prend la présidence du conseil d'administration du Groupe Deutsch et aura de plus, la responsabilité des partenariats et des acquisitions du groupe. Bertrand Dumazy était jusqu'alors directeur financier du groupe Neopost au sein duquel il avait occupé, pendant ces neuf dernières années plusieurs responsabilités opérationnelles (PDG de Neopost France) et fonctionnelles (directeur du Marketing et de la Stratégie, directeur financier).

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Les points forts de la valeur

- Wendel investit sur le long terme comme actionnaire majoritaire ou de premier rang dans des sociétés cotées ou non cotées, ayant des positions de leader, afin d'accélérer leur croissance et leur développement ; - La nouvelle direction s'est fixé trois objectifs : le renforcement des marges de manoeuvre financières, l'amélioration du profil de création de valeur de Wendel et le soutien actif aux sociétés du groupe ; - Les actifs non cotés du groupe (Materis, Stahl et Deutsch) représentent selon les analystes un réservoir de valeur ; - Le groupe a pris une série de mesures pour alléger le poids de sa dette. Son rééchelonnement devrait conférer au groupe une plus grande flexibilité financière ; - La cession de Stallergènes en novembre 2010 a été bien accueillie. Elle a permis au groupe d'engranger 300 millions d'euros et de rééquilibrer le portefeuille, entre trois sociétés cotées et quatre participations évoluant hors indices boursiers ; - L'influence du Président du conseil de surveillance, Ernest-Antoine Seillière, est considérée comme un atout pour le groupe.

Les points faibles de la valeur

- Le groupe est aujourd'hui surexposé au secteur très cyclique de la construction avec notamment des participations dans Saint-Gobain, Legrand et Materis ; - Wendel est considéré comme un call (option d'achat) sur sa principale participation, Saint-Gobain, et, accessoirement, sur le secteur du bâtiment ; - D'une manière générale, les analystes jugent le groupe trop exposé à l'évolution boursière de ses principales participations (Legrand, Bureau Veritas et Saint-Gobain) ; - Le niveau de dette encore élevé pèse sur le titre ; - Certains analystes déplorent que Wendel n'évolue vers un modèle d'investissement plus opportuniste. La stratégie actuelle, qui est de conserver l'ensemble des actifs et de maintenir un niveau d'endettement élevé, ne leur semble pas être créatrice de valeur. Wendel s'est toutefois désengagé un peu plus de Legrand.

Comment suivre la valeur

- La performance boursière du titre dépend de la valorisation des sociétés cotées (Saint Gobain, Bureau Veritas, Legrand) dans lesquelles Wendel Investissement détient des participations. Son exposition aux secteurs cycliques rend la valeur volatile. Cela offre également un effet de levier sur les évolutions de marché ; - Wendel est aussi une valeur de rendement ; - L'actif net réévalué (ANR) par action, c'est-à-dire la valeur des différentes participations retraitée de la dette, est une donnée clé pour une holding cotée. La comparaison avec le cours de Bourse permet d'évaluer la cherté ou pas de l'action ; - A suivre l'utilisation qui sera faite des 300 millions d'euros reçus de la vente de Stallergènes. Wendel devrait en profiter pour renforcer sa présence dans les pays émergents. FTB/ACT/