Analyse clôture AOF France / Europe - La hausse s'accentue avec la Grèce

30/06/2011 - 17:46 - Option Finance

(AOF) - Les marchés actions européens ont enregistré ce jeudi leur quatrième séance consécutive de hausse. Après l'adoption hier de la première partie du plan d'austérité voulu par le gouvernement socialiste, le Parlement a voté aujourd'hui en faveur du deuxième volet de ce plan par 155 voix contre 136. La tendance a aussi été soutenue par les chiffres meilleurs que prévu de l'indice PMI de Chicago. Le CAC 40, qui a retrouvé ses niveaux de début juin, a progressé de 1,48% à 3 982,21 points. De son côté, l'Eurotop 100 a gagné 1,03% à 2 301,07 points. Le titre du London Stock Exchange (LSE) a bondi de 10,56% à 10,57 livres à Londres alors que l'opérateur boursier a abandonné son projet de fusion avec TMX, l'opérateur de la Bourse de Toronto. Les deux groupes ont justifié cette décision par le fait que les actionnaires de TMX n'auraient pas donné la majorité requise des deux tiers lors du vote devant entériner le rapprochement. Ce projet de fusion de 3,5 milliards de dollars, initié en février dernier, aurait vu le LSE détenir 55% du nouvel ensemble. La contre-attaque de Casino (+0,62% à 65 euros) au Brésil ne s'est pas fait attendre. Moins de 48 heures après l'annonce de discussions concernant une fusion entre Carrefour Brésil et Grupo Pao de Açucar (GPA), le groupe stéphanois a annoncé l'acquisition de 6,2% supplémentaire du capital de GPA. Avec désormais une participation de 43,1% dans le premier distributeur brésilien, Casino réaffirme son engagement au Brésil et dans GPA ainsi qu'à l'équipe de direction et l'ensemble des équipes GPA, ses clients, ses fournisseurs et toute autre partie en relation avec la société. En Bourse, Carrefour (-1;17% à 27,78 euros) est pénalisé par des prises de bénéfices après sa récente progression. En hausse de 2,60% à 45,63 euros, Eiffage a signé l'une des plus fortes hausses du SBF 120. Dans un entretien accordé au Figaro, le nouveau directeur général d'Eiffage Pierre Berger a développé sa stratégie pour les années à venir. Selon lui, le principal chantier du groupe consiste à restaurer ses marges dans le BTP, passée de 5% en 2006 à 2.5% en 2010 dans les Travaux Publics et l'Energie. A ce titre, des équipes de pilotage de projets intégrés optimiseront les synergies entre les métiers du groupe.

Les chiffres macroéconomiques

En mai, les prix de production de l'industrie française destinée pour le marché français reculent (-0,5 %, après +0,8 % en avril), après une hausse ininterrompue depuis septembre 2009, annonce l'Insee. Le net repli des produits pétroliers conjugué à la baisse saisonnière des tarifs du chauffage urbain explique cette évolution. L'inflation est ressortie à 2,7% en zone euro en estimation flash contre une progression de 2,8% attendue par les analystes. En mai, l'inflation s'était élevée à 2,7%. Les inscriptions hebdomadaires au chômage se sont élevées à 428 000 la semaine dernière aux Etats-Unis contre 429 000 la semaine précédente. Les investisseurs attendaient un chiffre de 420 000. L'indice PMI de Chicago est ressorti à 61,1 au mois de juin contre 56,6 le mois précédent. Les analystes attendaient en moyenne un recul de cet indicateur à 55. A la clôture, l'euro cote 1,4512 dollar.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC). D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation "core". La Fed privilégie l'indice PCE "core" qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. IFO (indice) : L'institut de recherche et de prévisions économiques allemand IFO publie mensuellement les résultats d'un sondage auprès de plus de 7000 chefs d'entreprises et dirigeants de tous les secteurs, à l'exclusion de la finance. L'indice global est composé d'un volet sur la perception qu'ont les sondés du climat actuel des affaires, et d'un volet sur leurs anticipations à quelques mois. L'IFO détermine à partir de ces réponses le niveau de l'indice, sachant qu'un niveau supérieur à 100 signale qu'une majorité d'entreprises se montre plutôt optimiste, et un indice inférieur à 100 révèle une majorité pessimiste. FTB/MAF/5