(AOF / Funds) - "Le mois de mai aura une nouvelle fois été marqué par un sell off important sur les marchés risqués. Dégradation du newsflow macro aux Etats-Unis, confirmation d'un ralentissement des émergents et risque souverain en zone euro, les sources d'optimisme se sont raréfiées au cours des dernières semaines, plongeant les marchés actions dans un bear market qui n'a pas manqué de rappeler le printemps 2010", note Natixis. "Le retour en force du double dip a ainsi rapidement occulté les thématiques du début d'année (inflation, fin du QE2...) et a, en conséquence, soutenu les obligations (US et core euro) au détriment des matières premières (-6,9% pour l'indice global, -8,5% pour le pétrole) et des actions (-3% sur les marchés émergents, -1,4% pour le S&P 500)." "Dans ce contexte, la hiérarchie des stratégies s'est inversée. En haut du tableau les short sellers ont bénéficié de ce changement d'environnement. Dans une moindre mesure, les stratégies de fixed income figurent parmi les meilleurs performeurs grâce à leur position longue en govies US qui rapportent +1,6% sur le mois. La composante taux a par ailleurs soutenu les fonds high yield (+0,4%)." "Les stratégies directionnelles (global macro mais surtout CTAs) et à biais long actions ont subi un violent repli (-1,7% pour les L/S, -1,1% pour les emerging). De leur côté, les CTAs semblent avoir fait les frais d'une accumulation d'expositions actions et matières premières, deux marchés qui restent extrêmement corrélés. Enfin, les stratégies d'arbitrage sur les marchés d'actions limitent les pertes, avec des performances comprises entre -0,1% et -0,6%. Les convertibles ont par ailleurs bénéficié de leur exposition au high yield." "La tendance baissière s'est poursuivie sur les actifs risqués pendant la première partie du mois de juin. Les ajustements de consensus sur l'économie US sont en cours tandis que la question grecque tarde à être résolue (nombreux rendez-vous politiques dans les semaines à venir, mais il est probable que les incertitudes sur les conditions du roll over perdurent jusqu'en septembre). Les stratégies d'arbitrages apparaissent à nouveau comme les mieux placées." AUT/ALO