Actions : des risques baissiers (Société Générale Private Banking)

06/07/2011 - 17:42 - Option Finance

(AOF / Funds) - "La croissance donne des signes de ralentissement un peu partout dans le monde à l'exception de quelques pays émergents qui demeurent en surchauffe. La fin du restockage, une politique d'investissement mesurée des entreprises, et une consommation encore hésitante des ménages limitent les perspectives de croissance en Europe comme aux Etats-Unis", note Société Générale Private Banking. "En outre, les risques demeurent baissiers avec l'effet d'entraînement de la hausse du cours des matières premières sur les prix de production et les prix à la consommation ou encore la persistance des inquiétudes sur les dettes publiques européennes." "Enfin, l'impact du tremblement de terre sur l'économie japonaise a eu également des effets parfois inattendus sur la fourniture de pièces détachées affectant certaines entreprises des secteurs de l'automobile ou des technologies de l'information. En l'absence de facteur susceptible de permettre un rebond des cours, nous conservons nos positions sur un marché qui devrait fluctuer au cours des prochains mois sans direction marquée." "La faiblesse des valorisations, bien inférieures à leur moyenne sur vingt ans, empêchera les cours de baisser fortement en dépit de données économiques qui resteront mitigées. Seul le marché américain nous semble justifier une surpondération en raison de politiques économiques toujours très favorables à la croissance et de surprises positives sur les bénéfices par actions et sur les chiffres d'affaires pour le premier trimestre plus importantes aux Etats-Unis qu'en Europe." "Aux Etats-Unis, après une forte progression depuis 2009, les marges des entreprises devraient se stabiliser à haut niveau, voire baisser légèrement, compte tenu de la hausse du coût des intrants. En revanche, les entreprises de la zone euro conserve un potentiel d'amélioration des marges car elles avaient beaucoup moins réduit leurs coûts dans la phase aiguë de la crise. La dynamique des profits anticipés pour 2011 comme pour 2012 demeure cependant mieux orientée aux Etats-Unis, où elle affiche une hausse alors que les révisions des profits anticipés indiquent une stabilité en Europe." "Cependant les prochains mois pourraient révéler une dynamique moins favorable voire baissière compte tenu de la modération du cycle et de l'effet de diffusion à l'économie des prix élevés du pétrole et des effets retardés du choc japonais sur la chaîne mondiale de production. En zone euro, le relèvement des taux directeur de la BCE a naturellement un effet défavorable sur les profits futurs actualisés." "Les valorisations demeurent cependant tout à fait attractives, avec un écart à la moyenne historique encore plus important en zone euro qu'aux Etats-Unis. A début juin, le ratio cours sur bénéfices à 12 mois, s'établissait à 10,1 (15,2 en moyenne) en zone euro et à 12,5 sur le marché américain (16,4 en moyenne). La décote apparaît particulièrement élevée sur les valeurs financières de la zone euro, dont le ratio cours sur bénéfices est d'un tiers inférieur à sa moyenne de longue période." "En termes d'allocation sectorielle, nous conservons une allocation inchangée par rapport à mars et privilégions les secteurs suivants : les valeurs du secteur énergétique sur lesquelles nous sommes fortement surpondérés compte tenu du niveau des dividendes (ratio dividende/cours de l'ordre de 6%) et de valorisations attractives. Les pressions haussières sur le prix du pétrole devraient demeurer en raison d'une demande structurellement en progression et de l'absence d'accord au sein de l'Opep pour augmenter la production." "Les technologies de l'information, qui sont soutenues par la reprise de l'investissement des entreprises et l'engouement des consommateurs pour les nouveaux services et produits ; le secteur des matières premières et des minières sous l'effet de l'envolée des cours qui traduit l'accroissement des besoins, même si les prix comportent une composante spéculative ; le secteur de la santé, compte tenu de la faiblesse actuelle des valorisations et des opérations de fusions-acquisitions en cours ou à venir." "Notre biais en faveur des valeurs américaines nous conduit également à surpondérer sur les valeurs cycliques liées à la consommation grâce à l'amélioration des perspectives d'emploi ainsi que les valeurs industrielles qui bénéficient de la faiblesse du dollar américain et de la demande des pays émergents." AUT/ALO