S2 : actions européennes et obligations privées HY (Allianz GI)

07/07/2011 - 10:49 - Option Finance

(AOF / Funds) - "Selon Allianz GI Investments Europe, au second semestre, dans un environnement plus risqué, les opportunités d'investissement sont à chercher du côté des actions européennes et des obligations privées à haut rendement", note le gestionnaire. "Aux Etats-Unis, en dépit de nombreux freins (rebond trop modéré des créations d'emplois, poursuite de la dégradation du marché immobilier), la croissance reste tirée par les exportations, elles-mêmes soutenues par une conjoncture mondiale porteuse et un dollar compétitif." "Dans la zone euro, les divergences macro-économiques s'accentuent. D'un côté, les pays coeur, et notamment l'Allemagne, profitent de la demande des pays émergents. De l'autre, les pays de l'Europe du sud voient leur croissance mise à mal par des mesures de redressement budgétaires sans précédent. La crise de la zone euro devrait perdurer." "Elle continue de dominer les marchés de taux : ceux-ci sont à nouveau très corrélés au risque souverain et l'aversion au risque sur les dettes d'Etat augmente. La question grecque concentre les craintes des marchés. La préoccupation majeure des décideurs politiques et des banques centrales est de trouver une issue pour permettre à la Grèce d'avoir le temps de mettre en place le plan d'économie et les réformes structurelles nécessaires et, ainsi, éviter un effet similaire de contagion aux autres pays périphériques, en particulier l'Irlande et le Portugal." "La solution du rollover qui prévoit que les créanciers maintiendraient volontairement leur exposition à la Grèce, nous semble aller dans ce sens. Dans ce contexte, notre stratégie d'allocation stratégique à court terme consiste à maintenir un profil défensif privilégiant les pays du noyau dur (core) de la zone euro, en particulier l'Allemagne", juge Franck Dixmier, Chief Investment Officer. "Du côté des politiques monétaires, aux Etats-Unis, face au ralentissement actuel et à une amélioration du marché du travail encore modeste, la Réserve fédérale (Fed) devrait attendre avant de sortir de sa politique de taux zéro. De nouvelles mesures d'assouplissement monétaire (quantitative easing 3) ne paraissent pas non plus justifiées pour le moment, car le risque déflationniste s'est éloigné avec le rebond de l'inflation." "Dans la zone euro, la Banque centrale européenne (BCE) devrait continuer de relever lentement ses taux directeurs. Elle a préparé les marchés à une prochaine hausse de 0,25% en juillet, à condition que la crise européenne ne s'amplifie pas. Nous envisageons un objectif à 1,75% d'ici la fin de l'année." "Du côté des taux longs, sur le Bund à 10 ans, nous anticipons à court terme une forte volatilité des taux. Ceux-ci devraient évoluer dans un intervalle compris entre 2,75% et 3,50%. A moyen terme, si la crise européenne s'apaise et entraîne une baisse de l'aversion au risque, le niveau d'équilibre des taux longs s'installera dans le haut du canal." "Dans ce contexte, nous restons sous-exposés sur les taux courts dans la perspective des relèvements des taux directeurs de la BCE. Sur les taux longs, nous restons neutres en duration à court terme. Nous sommes neutres également sur les autres classes d'actifs (indexées inflation et titres collatéralisés)", commente Franck Dixmier. "A propos du crédit, depuis le début de l'année, dans un marché sans réelle tendance, les obligations privées restent insensibles à la tempête sur la dette souveraine à la faveur de deux principaux facteurs", analyse Alexandre Caminade, responsable de la gestion et de l'analyse crédit. "D'abord l'excellente qualité des bilans (baisse du levier) et de la rentabilité des entreprises. Ensuite, une demande qui reste forte, car les investisseurs disposent de liquidités abondantes et considèrent les obligations d'entreprises comme rémunératrices et bien plus sûres que certains emprunts d'Etat." "Nous nous intéressons toujours plus particulièrement à la dette high yield pour la rémunération offerte, ainsi que l'amélioration du risque induite par la réduction de l'endettement et un taux de défaut qui devrait rester faible." AUT/ALO