Analyse clôture AOF France / Europe - Le CAC 40 a perdu 2,34% cette semaine

08/07/2011 - 17:48 - Option Finance

(AOF) - Le rebond enregistré jeudi sur les marchés actions européens a été de courte durée : les indices sont brusquement repartis à la baisse ce vendredi. La rechute des marchés s'explique essentiellement par les chiffres de l'emploi aux Etats-Unis. En effet, l'économie américaine a créé 18 000 emplois non-agricoles seulement au mois de juin contre un chiffre de 90 000 attendu par les économistes. De plus, le solde de mai a été revu à la baisse, passant à 25 000 contre 54 000 en première estimation. Le CAC 40 a reculé de 1,67% à 3 913,55 points, soit un recul hebdomadaire de 2,34%. En Allemagne, Vossloh a reculé de 8,38% à 87,82 euros après avoir lancé un avertissement sur ses résultats 2011. Le fabricant d'équipements ferroviaires a expliqué ce profit warning principalement par des retards significatifs dans l'installation de produits destinés aux trains à grande vitesse en Chine; le changement à la tête du ministre des chemins de fer ayant retardé certains projets. Il a également mis en cause des problèmes techniques en Russie chez des partenaires ainsi qu'une activité plus faible que prévu dans certains régions d'Europe du Sud. En France, le titre Air France-KLM a reculé de 3,18% à 10,195 euros, ce qui l'a placé parmi les plus fortes baisses des valeurs du SBF 120. Les investisseurs ont été déçus par la publication des chiffres du trafic pour le mois de juin. Le trafic passagers a certes progressé de 2,9%, mais les capacités ont augmenté de 5%, entraînant une baisse de 1,7 point du coefficient d'occupation qui s'établit à 82,1%. Air France-KLM a précisé que celui-ci avait continué d'être affecté par les événements au Japon, en Afrique et au Moyen-Orient. Sanofi s'est repris de 0,40% à 55,52 euros après avoir perdu 1,07% hier. En fin d'après-midi, le groupe pharmaceutique français avait annoncé l'arrêt des essais cliniques pour une nouvelle indication pour le Multaq : le traitement des patients atteints d'une fibrillation auriculaire permanente (arythmie cardiaque). Ces essais ont été arrêtés en raison en raison du plus grand nombre d'accidents cardiovasculaires observés chez les patients traités avec Multaq par rapport au placebo. Les analystes soulignent cependant que l'impact de l'ajustement des prévisions de ventes du Multaq reste limité. Oddo l'évalue de 0,5 à 1 euro par action et CIC à 0,4 euro par action.

Les chiffres macroéconomiques

La Banque de France a révisé en baisse de 0,4% à 0,2% sa prévision de croissance pour la France au deuxième trimestre. Elle a expliqué cet abaissement par une dégradation plus importante que prévu du climat des affaires. Dans l'industrie, cet indicateur a perdu 4 points en juin à 99, tombant ainsi sous sa moyenne de long terme (100). Dans les services, l'indice du climat des affaires a perdu 1 point à 99, reculant également sous sa moyenne de long terme (100). L'institution financière a également annoncé que l'indicateur du climat des affaires dans l'industrie avait reculé de 3 points à 107 en avril par rapport à mars. Celui des services a, lui, reculé d'un point à 102. Les créations d'emplois se sont élevées à 18 000 au mois de juin aux Etats-Unis là où les analystes attendaient un chiffre de 90 000. Au mois de mai, les créations d'emplois s'étaient élevées à 25 000 ; un chiffre révisé à la baisse par rapport aux 54 000 annoncées en première estimation. A la clôture, l'euro cote 1,4256 face au billet vert.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

BCE (Banque Centrale Européenne) : La Banque centrale européenne (BCE) se veut avant tout la gardienne de la stabilité des prix à moyen terme dans la zone euro (Belgique, Allemagne, Espagne, France, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Autriche, Portugal, Finlande, Grèce), afin de protéger le pouvoir d'achat et de contribuer à l'instauration d'un environnement économique favorable. La BCE et les banques centrales nationales des 12 pays de la zone euro constituent ce qu'on appelle l'Eurosystème. Les banques centrales des trois Etats de l'Union européenne n'ayant pas encore adopté l'euro (Danemark, Suède et Royaume-Uni) ne participent pas au processus de décision concernant la politique monétaire unique. Organe de décision suprême de la BCE, le conseil des gouverneurs (composé des six membres du directoire de la BCE et des douze gouverneurs des banques centrales nationales de la zone euro) est habilité à fixer les taux d'intérêt auxquels les banques commerciales et autres établissements de crédit peuvent obtenir de la monnaie (c'est-à-dire de la liquidité). Ces établissements jouent le rôle de canal de transmission de la politique monétaire vers l'ensemble des agents économiques. Ainsi, le conseil des gouverneurs pilote indirectement les taux d'intérêt pratiqués dans l'ensemble de l'économie de la zone euro, notamment les taux des prêts accordés par les banques commerciales aux ménages et aux entreprises et les taux de rémunération des dépôts des épargnants. FTB/MAF/5