(AOF) - Le rebond enregistré jeudi sur les marchés actions européens a été de courte durée : les indices sont brusquement repartis à la baisse ce vendredi. Le CAC 40 a reculé de 1,67% à 3 913,65 points, soit un recul hebdomadaire de 2,34%. Outre-Atlantique, le Dow Jones reculait de 1,13% vendredi à la mi-séance à 12 576 points, s'apprêtant à terminer la semaine sur un repli symbolique de 0,05%. La rechute des marchés s'explique essentiellement par les chiffres de l'emploi aux Etats-Unis. En effet, l'économie américaine a créé 18 000 emplois non-agricoles seulement au mois de juin contre un chiffre de 90 000 attendu par les économistes. Il s'agit de la croissance la plus faible pour le marché du travail depuis septembre 2010. De plus, le solde de mai a été revu à la baisse, passant à 25 000 contre 54 000 en première estimation. De son côté, le taux de chômage a progressé de 0,1 point à 9,2%, à un plus haut depuis le mois de décembre 2010. La déception des investisseurs est d'autant plus vive après les bons chiffres de l'enquête ADP sur le secteur privé publiés jeudi, qui avaient suscité un rebond de la tendance. Au chapitre des valeurs, les bancaires ont été particulièrement pénalisées : Crédit Agricole, Société Générale, BNP Paribas et Natixis ont perdu respectivement 12,26%, 9,22%, 8,65% et 7,31% sur les cinq dernières séances. Le secteur pâtit toujours des craintes d'extension de la crise de la dette dans la zone euro. Les résultats des " stress tests " des banques européennes sont par ailleurs attendus la semaine prochaine. De son côté, Carrefour a plongé cette semaine de 17,42%. Cette variation s'explique essentiellement par des facteurs techniques : d'une part par le versement d'un dividende de 1,08 euro aux actionnaires du groupe, et d'autre part la cotation en bourse de Dia, la filiale de hard discount du distributeur. FTB/MAF/500