Une forte correction des Bourses semble exclue à CT (Natixis)

11/07/2011 - 09:56 - Option Finance

(AOF / Funds) - La semaine dernière "a été riche en nouvelles très négatives mais qui ont, somme toute, pesé de manière modérée sur les indices actions compte tenu des risques majeurs sur la dette des pays périphériques (Grèce, Portugal, Irlande et même l'Italie) suite au rejet de la proposition française d'aménagement de la dette grecque par S&P et à la dégradation de la signature du Portugal en catégorie spéculative. De même, les craintes de rechute de l'activité américaine ont resurgi suite aux très faibles créations d'emplois au mois de juin", note Nordine Naam de Natixis. "Malgré tous ces risques, la plupart des indices boursiers demeurent sur des niveaux supérieurs à ceux observés fin juin, à croire que le marché est accoutumé et/ou préparé à ces nouvelles négatives (crise souveraine, craintes de rechute de l'économie américaine) qui reviennent régulièrement." "Les craintes de contagion de la crise grecque aux autres pays périphériques ont certes lourdement pesé sur les valeurs bancaires exposées aux dettes de ces pays qui se sont détériorées significativement (+200pb sur les taux longs portugais). La valorisation des valeurs bancaires relative à l'indice Eurostoxx50 est revenue sur les niveaux observés après Lehman, ce qui a pesé sur l'euro." "Mais ce sont surtout les rumeurs selon lesquelles certaines grandes banques italiennes ne passeraient pas les stress test qui ont pesé sur les valeurs bancaires. Le résultat de ces stress tests, publiés le 13 juillet, devrait permettre de rassurer les marchés sachant que M. Draghi a clairement dit que toutes les banques italiennes avaient passé les stress tests." "La nouvelle dégradation de l'emploi aux Etats-Unis en juin pourrait faire resurgir les craintes de rechute de l'activité américaine même si les dernières enquêtes ISM étaient meilleures que prévu. Bien au contraire, le détail de cette dernière enquête ISM montre que l'indicateur avancé, calculé en prenant la différence entre les composantes des nouvelles commandes et des stocks, s'est fortement contracté et augure donc d'une chute de l'ISM à court terme." "Cela est déjà arrivé fin 2010, mais l'ISM n'a pas suivi car il y a eu la mise en place d'un nouveau plan de relance en fin d'année 2010. Cette fois-ci, il est possible que l'indice ISM revienne vers 50 mais nous pensons que l'économie américaine devrait simplement marquer le pas de manière significative sans tomber en récession." "Dans ce contexte, les marchés ne semblent pas excessivement inquiets, comme le reflète la faiblesse de la volatilité implicite (indice VIX) ou encore le ratio PUT/CALL du CBOE. A court terme, ce seront les résultats trimestriels, publiés à partir de la semaine prochaine, qui pourraient redonner du tonus aux marchés boursiers s'ils s'avèrent être relativement bons. Mais une forte correction des marchés boursiers semble exclue à court terme." AUT/ALO