Analyse clôture AOF France / Europe - Le CAC 40 tombe sur les 3 800 points

11/07/2011 - 18:07 - Option Finance

(AOF) - Le retournement à la baisse des marchés actions mondiaux, initié vendredi dernier, s'est accentué aujourd'hui dans d'importantes proportions. La baisse des indices s'explique principalement par un regain de craintes concernant la crise de la dette en zone euro, alors qu'aucune publication de chiffre économique n'est venu ponctuer la séance. Les investisseurs redoutent que la crise grecque ne s'étende par contagion à d'autres pays voisins. Les inquiétudes se focalisent sur l'Italie. Les indices CAC 40 et Eurotop 100 ont perdu respectivement 2,71% à 3 807,512 points et 1,44% à 2 2778,61 pts. A Londres, l'action BSkyB a prolongé son mouvement de baisse et affiché le plus fort repli de l'indice FTSE 100 avec un recul de 5% à 712,50 pence. Le titre du bouquet de chaînes satellites a continué de subir les retombées du scandale des écoutes téléphoniques au Royaume-Uni, qui secoue l'empire médiatique de Rupert Murdoch. Le gouvernement a annoncé qu'il allait demander aux autorités de régulation (Ofcom et Oft) si les derniers événements de la semaine passée changeaient leur avis sur l'offre de rachat de BSkyB par News Corp, groupe appartenant à Rupert Murdoch. Le titre Renault a reculé de 3,53% à 37,81 euros aujourd'hui, alors que l'ensemble du secteur automobile est orienté à la baisse à la bourse de Paris. Le constructeur automobile a publié des chiffres de ventes pénalisés par une faible activité en Europe. Les investisseurs sont par ailleurs déçus par la révision à la baisse des prévisions du groupe concernant la croissance du marché automobile mondial en 2011. Renault a annoncé avoir vendu 1,4 million de véhicules dans le monde au premier semestre, en progression de 1,9%. Sanofi a perdu 1,71% à 54,57 euros. Le groupe pharmaceutique a indiqué que la première étude de phase 3 sur Alemtuzumab (Lemtrada) dans la Sclérose en Plaques a donné des résultats positifs. Elle a annoncé une réduction de 55 pour cent du taux de poussées par rapport à Rebif (traitement approuvé dans la sclérose en plaques) au cours des deux ans de l'étude. En revanche, la " signification statistique " n'a pas été obtenue pour le deuxième critère principal d'évaluation, qui est le délai écoulé jusqu'à une accumulation durable du handicap pendant six mois, en comparaison avec Rebif. Alemtuzumab est une molécule développée par Genzyme en partenariat avec Bayer.

Les chiffres macroéconomiques

La production industrielle en France a augmenté de 2% en mai par rapport à avril. Le consensus Reuters était de +0,5%. La production manufacturière, c'est-à-dire hors énergie mais en incluant l'agroalimentaire, a augmenté de 1,5% en mai. A la clôture, l'euro cote 1,4026 face au billet vert.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

BCE (Banque Centrale Européenne) : La Banque centrale européenne (BCE) se veut avant tout la gardienne de la stabilité des prix à moyen terme dans la zone euro (Belgique, Allemagne, Espagne, France, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Autriche, Portugal, Finlande, Grèce), afin de protéger le pouvoir d'achat et de contribuer à l'instauration d'un environnement économique favorable. La BCE et les banques centrales nationales des 12 pays de la zone euro constituent ce qu'on appelle l'Eurosystème. Les banques centrales des trois Etats de l'Union européenne n'ayant pas encore adopté l'euro (Danemark, Suède et Royaume-Uni) ne participent pas au processus de décision concernant la politique monétaire unique. Organe de décision suprême de la BCE, le conseil des gouverneurs (composé des six membres du directoire de la BCE et des douze gouverneurs des banques centrales nationales de la zone euro) est habilité à fixer les taux d'intérêt auxquels les banques commerciales et autres établissements de crédit peuvent obtenir de la monnaie (c'est-à-dire de la liquidité). Ces établissements jouent le rôle de canal de transmission de la politique monétaire vers l'ensemble des agents économiques. Ainsi, le conseil des gouverneurs pilote indirectement les taux d'intérêt pratiqués dans l'ensemble de l'économie de la zone euro, notamment les taux des prêts accordés par les banques commerciales aux ménages et aux entreprises et les taux de rémunération des dépôts des épargnants. FTB/MAF/5