Analyse clôture AOF France / Europe - Le CAC 40 sous les 3 800 points

12/07/2011 - 17:55 - Option Finance

(AOF) - Nouveau recul des marchés actions européens aujourd'hui, qui ont touché dans le courant de la matinée un plus bas de quatre mois avant de reprendre un peu de hauteur. La question de la crise de la dette européenne est une fois de plus au coeur des préoccupations des investisseurs. Les ministres européens des Finances, qui se sont réunis lundi, n'ont pas réussi à s'accorder sur les modalités d'une participation du secteur privé à un nouveau plan d'aide à la Grèce. Le CAC 40 a perdu 0,87% à 3 774,22 points tandis que l'Eurotop 100 a cédé 0,46% à 2 268,10 points. A Londres, le titre Thomas Cook a abandonné 27,47% aujourd'hui à 89 pence après un profit-warning. Le deuxième voyagiste européen derrière TUI Travel a averti le marché que ses résultats seraient moins bons que prévu en raison de difficultés liées aux troubles politiques en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. Le groupe a également cité la situation de marché difficile au Royaume-Uni. Le broker attend une baisse des bénéfices au troisième trimestre qui devrait avoir des conséquences négatives sur les résultats de l'exercice dans son ensemble. En France, Alcatel-Lucent (- 3,04 % à 3,863 euros) a affiché l'une des plus fortes baisses du CAC 40 au sein duquel les valeurs technologiques sont particulièrement attaquées ce matin. Dans un climat boursier délétère, Deutsche Bank a abaissé aujourd'hui sa recommandation d'Acheter à Conserver et son objectif de cours de 4,50 euros à 4 euros sur l'équipementier télécoms. Après sa surperformance significative (+83% dans l'absolu et +83% par rapport au secteur technologique), le bureau d'études estime que l'action prend désormais en compte largement une marge opérationnelle attendue d'au moins 6% en 2012. PSA Peugeot Citroën (-0,13% à 30,04 euros) a annoncé des ventes de véhicules et éléments détachés à 1 860 000 unités, en hausse de +0,2% au premier semestre. Les ventes de véhicules montés s'établissent à 1 652 000 unités (+2,1%). Quant à celles d'éléments détachés, elles s'élèvent à 208 000 unités (-12,7%), après une année de haut niveau historique en 2010 avec 238 000 unités. Sur cette période, le marché mondial a progressé de 6%, tiré par la Chine, l'Amérique latine et la Russie. PSA Peugeot Citroën a indiqué avoir enregistré un recul de sa part de marché en en Europe à 13,9%.

Les chiffres macroéconomiques

Le déficit des transactions courantes a atteint 5,5 milliards d'euros en France en mai après 5 milliards en avril, a annoncé la Banque de France. Dans le compte financier, les sorties nettes d'investissements directs s'établissent à 2,8 milliards. Les entrées de capitaux relatives aux investissements de portefeuille atteignent 12,5 milliards tandis que des entrées de 24,3 milliards sont observées sur les prêts et emprunts. L'indice des prix à la consommation en France est en hausse de 0,1% en juin, comme en mai. Sur un an, il s'accroît de 2,1 % (+2,0 % en mai). L'indice des prix IPCH, qui permet la comparaison avec les autres pays de la zone euro, a progressé de 0,1% en juin et de 2,3% sur un an. Le consensus était de 0,1% pour juin et de 2,2% sur un an. A la clôture, l'euro cote 1,4005 face au billet vert.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

BCE (Banque Centrale Européenne) : La Banque centrale européenne (BCE) se veut avant tout la gardienne de la stabilité des prix à moyen terme dans la zone euro (Belgique, Allemagne, Espagne, France, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Autriche, Portugal, Finlande, Grèce), afin de protéger le pouvoir d'achat et de contribuer à l'instauration d'un environnement économique favorable. La BCE et les banques centrales nationales des 12 pays de la zone euro constituent ce qu'on appelle l'Eurosystème. Les banques centrales des trois Etats de l'Union européenne n'ayant pas encore adopté l'euro (Danemark, Suède et Royaume-Uni) ne participent pas au processus de décision concernant la politique monétaire unique. Organe de décision suprême de la BCE, le conseil des gouverneurs (composé des six membres du directoire de la BCE et des douze gouverneurs des banques centrales nationales de la zone euro) est habilité à fixer les taux d'intérêt auxquels les banques commerciales et autres établissements de crédit peuvent obtenir de la monnaie (c'est-à-dire de la liquidité). Ces établissements jouent le rôle de canal de transmission de la politique monétaire vers l'ensemble des agents économiques. Ainsi, le conseil des gouverneurs pilote indirectement les taux d'intérêt pratiqués dans l'ensemble de l'économie de la zone euro, notamment les taux des prêts accordés par les banques commerciales aux ménages et aux entreprises et les taux de rémunération des dépôts des épargnants. Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC). D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation "core". La Fed privilégie l'indice PCE "core" qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. Balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses). Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement. FTB/MAF/5