(AOF / Funds) - "Le marché est assez moutonnier, la peur a tendance à chasser en bande, ce qui pousse la valorisation de certains titres vers des niveaux très bas. Le marché s'est concentré sur les mauvaises nouvelles au Royaume Uni dans le cas de Kesa, le troisième distributeur européen de produits électroménagers coté à Londres. Début 2011, la Bourse regarde Kesa comme une société anglaise avec une filiale française alors que c'est en réalité une entreprise française (Darty) avec une filiale à problème au Royaume-Uni (Comet)", juge Eric Tibi d'Amiral Gestion. "Les marchés se focalisent sur Comet et oublient Darty qui demeure une véritable machine à cash flow, possède d'importants actifs immobiliers et génère 150% des profits du groupe. Nous avons alors profité du profit warning de Kesa pour acquérir dans la phase de baisse 0,7% du capital. Le titre présentait alors une décote de 55% sur notre estimation d'actif net réévalué." "Nous aimons les valeurs dont la croissance est ignorée pour de mauvaises raisons ; des sociétés qui évoluent dans des secteurs souvent mal connus, par conséquent pas suivies par les analystes. Je pense à D'ieteren, un groupe belge leader mondial du remplacement de pare-brise ou à Marr, le leader du food service en Italie dont la croissance des bénéfices est régulière tout en offrant un rendement proche des 6%." "Enfin, nous aimons les thèmes de croissance structurelle comme le vieillissement de la population, la raréfaction des ressources naturelles, l'utilisation de l'internet dans notre vie quotidienne ou encore l'enrichissement des classes moyennes dans les pays émergents. Vous l'imaginez, sur ces thèmes, le plus difficile, c'est de trouver des entreprises qui ne sont pas surpayées par le marché. Nous profitons souvent d'un creux de marché pour nous positionner comme nous l'avons fait en octobre 2010 avec Amplifon, le leader mondial de la distribution de prothèses auditives qui détient 10% du marché." AUT/ALO