ATOS : arrivée de Laurent Kocher en tant que DG France

21/07/2011 - 12:55 - Option Finance

(AOF) - Atos a annoncé l'arrivée de Laurent Kocher en tant que Directeur Général France à partir du 1er octobre prochain. A ce titre il pilotera l'ensemble des activités de conseil et services professionnels, d'intégration de systèmes et d'infogérance en France. Membre du comité exécutif du Groupe, il remplace Arnaud Ruffat, responsable depuis le 1er juillet dernier des activités de Conseil et Services Professionnels au niveau mondial. Diplômé de l'Ecole Polytechnique, Laurent Kocher était auparavant en charge des activités du Groupe France Telecom auprès des professionnels, des PME et des entreprises en France.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Atos va changer de dimension et devenir, grâce au rachat, annoncé fin 2010, de la division IT de Siemens, le nouveau leader européen de l'infogérance. Il atteindra ainsi la taille critique qui lui manquait ; - Siemens attribue aussi un contrat d'externalisation de 5,5 milliards d'euros sur sept ans au Français, qui se voit chargé de la gestion de l'infrastructure informatique mondiale du groupe allemand ; - En échange, Siemens prend 15% du capital de la SSII et s'engage à y rester au moins 5 ans ; - La SSII présente un profil plus défensif que nombre de valeurs du secteur compte tenu de l'importante proportion de revenus récurrents (environ 70%) dans son chiffre d'affaires (infogérance) ; - La SSII est moins exposée que d'autres au secteur public britannique ; - La nouvelle direction arrivée fin 2008 sous la présidence de Thierry Breton a lancé un plan de restauration de la rentabilité à court terme et de génération de trésorerie avec de nombreuses réductions de coûts ; - Thierry Breton n'a pas caché sa volonté de développer Atos Worldline, l'une des pépites du groupe, qui génère beaucoup de trésorerie, tant par croissance organique qu'externe. Il a également été décidé d'accélérer le développement d'HTTS, l'autre pépite du groupe, spécialisée dans les services transactionnels.

Les points faibles de la valeur

- La SSII ne dispose pas d'une présence offshore (délocalisation dans les pays à bas coûts) suffisante comparée à celle de ses concurrents. Ils en profitent pour vendre des projets à des prix moins élevés ; - Atos Origin est confrontée, comme l'ensemble des sociétés du secteur, à un environnement difficile marqué par une pression persistante sur les prix ; - Les retombées de la politique de forte réduction des coûts dans l'activité services informatiques dépendront de l'ampleur de la reprise économique ; - Le bien-fondé du périmètre des activités d'Atos, bâti à coups d'acquisitions, fait toujours débat ; - Les dirigeants ne semblent toujours pas disposés à renouer avec la distribution de dividendes.

Comment suivre la valeur

- La finalisation de l'opération de rachat de la division IT de Siemens devrait servir de catalyseur ; - Il est important de surveiller de près l'évolution de la politique d'investissement des grands clients afin d'appréhender la tendance du marché ; - Plus généralement, dans une SSII, l'essentiel des charges d'exploitation provient des salaires. A ce titre, l'effectif et le temps de mission des consultants sont des indicateurs importants ; - Certains analystes estiment que le marché sous-estime le potentiel d'Atos Worldline, spécialisé dans les paiements électroniques. Cet actif, qui représente environ 15% du chiffre d'affaires et 48% de l'EBIT, se situe au coeur de la stratégie du groupe ; - L'entrée de Siemens au capital d'Atos et la dilution consécutive de PAI Partners atténuent le caractère spéculatif du dossier.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Informatique - SSII

Les professionnels estiment que 2010 devrait être une année de transition car les carnets de commandes des sociétés françaises sont à nouveau remplis et que les clients dégèlent progressivement les prises de décision. Ils prévoient donc que le marché des logiciels et services devrait croître de 2,2% en France comme au niveau mondial, après un recul d'un peu plus de 3% en 2009. La reprise sera moins vigoureuse en Allemagne où elle n'atteindra que 1,6% et au Royaume-Uni où elle s'établira à 1,4%. La relance de l'emploi du secteur en France, qui a été entamée à la fin du second trimestre, devrait donc se poursuivre. FTB/ACT/