(AOF / Funds) - "L'investissement des entreprises des pays développés a été et reste au coeur du processus de transformation des pays émergents et, par extension, de l'économie mondiale. La dynamique d'ensemble de celle-ci est étroitement liée à leur comportement et à celui des entreprises locales, dont certaines sont désormais de grands acteurs mondiaux, souvent plus par leur taille que par leur présence internationale, encore en devenir. L'attitude des entreprises en général a nettement évolué depuis un an et demi", note Edmond de Rothschild Asset Management (EdRAM) "La prudence de 2010 a fait place à une plus grande confiance et à un retour à des stratégies plus ambitieuses, où la croissance est redevenue l'objectif principal. La progression des commandes de biens d'équipement aux Etats-Unis et ailleurs dans le monde développé témoigne de ce changement." "La vague récente des fusions et acquisitions montre de même que les entreprises sont à nouveau soucieuses d'utiliser leurs moyens financiers pour se développer. D'un point de vue sectoriel, la technologie et les biens d'équipement, les matériels liés aux infrastructures (General Electric représente bien ces activités) constituent les secteurs majeurs qui sont impliqués. Les services figurent également en bonne place : l'assurance (Allianz) ou les télécommunications (China Mobile)." "La santé apparaît également comme un des grands bénéficiaires de l'amélioration du niveau de vie dans les pays émergents. Très divers, le secteur ne comprend pas seulement les laboratoires pharmaceutiques (Novartis, Roche) mais couvre aussi le matériel (Medtronic) et les équipements médicaux ainsi que les services." "Certaines des entreprises des secteurs évoqués et appartenant à différentes zones ont été négligées sur les marchés. Dans un climat boursier où prévaut une forte aversion au risque, elles sont nettement sous-évaluées au regard de leurs perspectives de développement et de croissance des résultats. C'est d'autant plus vrai que leur sensibilité à la croissance des économies émergentes s'amplifie au moment où leurs investissements commencent à porter leurs fruits (en Chine par exemple). Elles offrent aux investisseurs une voie très attrayante permettant de s'intéresser de manière diversifiée à l'économie mondiale." "Il est tentant de retenir une vision très prudente des prochains mois en s'attachant avant tout aux risques. Pourtant, à bien des égards, la situation d'ensemble est plus solide que l'an passé. En Europe d'abord, où les problèmes restent pressants mais où la dynamique économique est meilleure qu'en 2010. La mise en place de mécanismes d'aide progresse avec difficulté, mais elle progresse." "Aux Etats-Unis, le deuxième trimestre a cumulé les éléments négatifs : les tornades dans le Middle West ont ajouté leurs effets à ceux des inondations dans la région du Mississippi. Cependant, l'essentiel, d'un point de vue cyclique, est que deux millions d'emplois ont été créés dans le secteur privé depuis le début de 2010. Quant au Japon, le redressement de l'activité industrielle apparaît plus rapide que prévu (+5,7% en mai)." "Les déséquilibres entre les zones géographiques demeurent, mais on observe l'accélération d'un phénomène qui va dominer les années à venir : le développement rapide des échanges (les matières premières d'abord, mais de plus en plus biens de consommation) entre les pays de la zone émergente. Le phénomène n'est pas nouveau, mais son ampleur grandit rapidement et cette évolution contribue à établir une base plus large pour la croissance mondiale. C'est l'ensemble des pays, développés et émergents, qui est amené à en bénéficier." AUT/ALO