Lombard Odier Investment Managers inquiet sur la zone euro

25/07/2011 - 10:40 - Option Finance

(AOF / Funds) - "Bien que la classe politique ait démontré, à travers cet accord, une forte volonté de préserver l'euro, nous restons inquiets quant à la capacité des pays de la périphérie de la zone euro à respecter leur programme d'ajustement", déclare Stéphane Monier, responsable du département obligataires et devises de Lombard Odier Investment Managers. "L'accord comporte de nombreux éléments positifs qui permettront d'alléger le fardeau de la dette des pays concernés (Grèce, Portugal, Irlande)." "La baisse des taux d'intérêt et l'allongement de la maturité des emprunts, notamment, vont considérablement réduire les obligations du service de la dette. La Grèce bénéficiera par ailleurs du rééchelonnement de la maturité de sa dette par les banques et les assurances." "La possibilité pour le FESF (fonds européen de stabilité financière) d'acheter des obligations sur le marché secondaire devrait avoir un impact positif sur les spreads italiens et espagnols et limiter la contagion. Ces éléments ont bien été reçus par les marchés. Les politiques ont déployé tous les moyens possibles, au point, presque, de s'entendre sur la possibilité de délivrer des euro-obligations, ce qui aurait constitué un pas vers l'union fiscale." "Cependant, des doutes subsistent. Les agences de notation devraient placer la Grèce sous défaut sélectif. Dans quelle mesure cette notation a-t-elle déjà été intégrée par les marchés ? Pas d'augmentation de la capacité d'emprunt du FESF : que se passera-t-il si l'Espagne ou l'Italie ont besoin d'assistance (la capacité d'emprunt actuelle est insuffisante pour couvrir ces pays) ? La Grèce aura-t-elle la volonté et la capacité de respecter son programme de redressement et de privatisation ? La croissance mondiale sera-t-elle assez solide pour soutenir la périphérie de la zone euro ?" AUT/ALO