(AOF / Funds) - "Rassurés par les annonces des dirigeants européens, les marchés ont repris un peu de hauteur cette semaine. L'indice DJ Eurostoxx 50 et le Cac 40 bondissent de plus de 3%. L'indice européen voit, en outre, baisser significativement sa volatilité, l'indice V2X perdant plus de 20% en cinq jours de Bourse. Cette embellie profite également à la monnaie européenne qui gagne 1,4% face au dollar et clôture à 1,4360 dollar en fin de semaine. Outre-Atlantique, les actions américaines progressent également, soutenues par les publications de bons résultats micro-économiques", note EFG AM. "L'indice S&P 500 gagne ainsi plus de 2% sur la semaine tandis que sa volatilité (l'indice Vix) perd 10,3%. L'optimisme était donc de mise en Europe." "Si les investisseurs se sont, à nouveau, fait peur en début de semaine, ils ont vite été conquis par la volonté affichée du président français de trouver un accord solide avec ses partenaires européens. L'Allemagne, en particulier, semblait très réticente à accepter un compromis trop favorable à la Grèce, la chancelière Angela Merkel déclarant même dès mardi qu'il ne fallait pas s'attendre à ce que des décisions importantes soient prises au cours du sommet de jeudi." "En fin de compte, les membres de la zone euro ont bel et bien réussi à s'entendre sur un nouveau plan d'aide qui, selon les termes de Nicolas Sarkozy, ne s'appliquera qu'au cas spécifique de la Grèce, et en aucune façon à d'autres pays en difficulté. On peut se demander si cela suffira à rassurer la chancelière allemande. Quoiqu'il en soit, les mesures phares de ce nouveau plan sont les suivantes : le Fonds européen de stabilité financière verra son rôle accru et pourra intervenir préventivement et directement sur le marché secondaire." "De surcroît, le plan propose un allongement des prêts consentis par le fonds de 7,5 ans à au moins 15 ans et l'abaissement des taux d'intérêts à 3,5% contre 5% actuellement. Le montant total de cette nouvelle enveloppe atteindrait les 150 milliards d'euros, dont 37 milliards d'euros de participation du secteur privé." "L'euphorie pourrait cependant vite retomber. En effet, les agences de notation continuent de menacer la note de la Grèce de dégradation. Vendredi, Fitch a ainsi prévenu que le pays pourrait être déclaré en défaut sélectif, c'est-à-dire en défaut sur une partie de sa dette. Moody's a également fait entendre sa voix lundi 25 juillet en abaissant la note de la Grèce à Ca contre Caa précédemment, soit à un cran du défaut." "De leur côté, les législateurs américains ne parviennent toujours pas à parvenir à un accord sur la réduction du déficit et le relèvement du plafond de la dette. Les républicains, qui préconisent une baisse des dépenses publiques, et les démocrates, qui privilégient une hausse de l'imposition des contribuables les plus aisés, ont encore une semaine pour trouver un terrain d'entente. Le président Barack Obama a, en effet, fixé au 2 août la date à partir de laquelle l'Etat fédéral se déclarera en défaut de paiement. Sur ce front également, les agences de notation ne relâchent pas la pression et continuent d'envoyer régulièrement des messages d'avertissement." "Très prudents en début de semaine, nous avons relevé notre exposition aux actions au rythme de l'évolution positive de la situation en Europe." AUT/ALO